Le test développé depuis peu, dit « de fragilité », apparaît pour les spécialistes la meilleure méthode actuelle pour évaluer la réserve physiologique des candidats à la transplantation ou une réduction de la capacité à résister au stress.
Dorry Segev et coll. expliquent qu’un patient est considéré comme fragile s’il réunit trois ou plus des critères suivants : un amaigrissement involontaire de 5 kg ou plus au cours de l’année précédente ; une faiblesse avec réduction de la force au test de préhension ; un épuisement, mesuré sur des réponses à des questions sur l’effort et la motivation ; une réduction de l’activité physique, en réponse à des questions sur le temps de loisir et les activités ; une réduction de la vitesse de marche, sur le temps mis pour parcourir 50 mètres.
Segev et son équipe ont mesuré la fragilité de 183 patients avant une transplantation rénale. Au test, 25 % ont été considérés comme fragiles. La probabilité de complications précoces après la transplantation rénale est deux fois plus élevée, ce qui signifie un risque accru d’échec de la greffe. Le risque d’évolution défavorable tel qu’il est déterminé à l’aide de ce test est indépendant de l’âge du receveur.
Certains traits de fragilité présents chez les sujets âgés peuvent être présents chez les patients sous dialyse chronique. Le test peut donc être informatif chez tous les patients. Segev et coll. utilisent l’évaluation à court terme (au cours de la première semaine après la transplantation) de la fonction du rein greffé comme marqueur du risque d’évolution péjorative à long terme. Ils trouvent un retard au fonctionnement du rein greffé chez 30 % des patients estimés comme fragiles et chez seulement 15 % de ceux qui ne le sont pas. Ces informations sont de nature à aider à améliorer les résultats de la transplantation rénale.
« Archives of Surgery », 20 février 2012.
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