DES chercheurs israéliens ont réussi à transplanter, chez la brebis, un ovaire complet avec son pédicule vasculaire. Les gonades ont été congelées, puis décongelées et implantées soit en leur site de prélèvement soit de l'autre côté.
Jusqu'à présent, chez l'humain, les prélèvements réalisés avec des ovaires entiers n'ont été réalisés que dans peu de cas. Ils ont été à chaque reprise implantés en position ectopique (dans le bras) et surtout n'avaient pas été congelés puis décongelés. Chez la femme également ont été réalisées des congélations-décongélations de tissu ovarien suivies de transplantation. Deux naissances ont été enregistrées avec cette méthode. Dans ce cas, l'écueil majeur réside dans les adhérences et l'ischémie du greffon en attendant qu'une néovascularisation se forme.
L'équipe d'Amir Arav (Bet Dagan, Israël), après le prélèvement, a utilisé une technique qu'elle a développé, permettant un contrôle très précis de l'apparition de cristaux de glace au cours de la congélation. Les dommages cellulaires sont ainsi minimisés.
Sur les cinq brebis greffées et chez qui la vascularisation a repris, deux ont montré des ovulations. Les ovocytes prélevés ont subi une fécondation de type parthénogénétique et sont parvenus au stade 8 cellules.
A deux ans, une IRM, chez l'une des brebis montre que l'ovaire transplanté demeure fonctionnel.
Cette réussite, chez un animal de grande taille, ouvre un nouveau champ thérapeutique pour les femmes risquant de perdre leur fertilité, ou pour des greffes d'organes.
« Human Reproduction », 15 septembre 2005.
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