« De si jolis chevaux », de Billy Bob Thornton

Grands espaces et passions simples

Publié le 12/06/2001

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CINEMA

PAR RENEE CARTON

I L paraît que Leonardo DiCaprio et Tobey Maguire convoitaient le rôle de John Grady Cole, le jeune cow-boy texan, naïf et trop honnête, qui tombe amoureux, pour son malheur, de la fille d'un riche propriétaire mexicain. C'est finalement Matt Damon qui incarne le héros imaginé par l'écrivain Cormac McCarthy et il ne se débrouille pas mal à cheval.

Pour être classique, avec des éléments et des scènes mille fois vues, le récit ne s'en suit pas moins avec intérêt, si l'on est amateur de passions simples : chassé du ranch où il avait grandi, en 1949, le jeune Cole part, avec son meilleur ami (Henry Thomas, le petit garçon de « E.T. »), chercher fortune au Mexique. Leur talent à dompter les chevaux sauvages leur permet de trouver rapidement un emploi mais une rencontre faite en chemin va compromettre tous leurs efforts, surtout quand apparaît la belle et sauvage et héritière (Penelope Cruz).
Le scénariste et acteur Billy Tob Thornton, dont c'est le deuxième film en tant que réalisateur (après le remarqué « Sling Blade ») s'est manifestement fait plaisir en filmant les grands espaces et les chevaux sauvages. Il est moins à l'aise dans les scènes intimistes, ou peut-être est-ce le scénariste Ted Tally (« le Silence des agneaux ») qui n'a pas réussi à y mettre beaucoup de matière. Si bien que la belle Penelope Cruz, passée des films d'Almodovar aux productions hollywoodiennes, n'a pas grand chose à faire. De même, les scènes de prison ne sont guère convaincantes, surtout pour les amateurs de cinéma américain, qui en ont vu bien d'autres et des meilleures.
Mais les rebondissements de l'histoire, le travail toujours impeccable de Matt Damon et quelques personnages secondaires efficaces comme Ruben Blades ou Bruce Dern sont des atouts non négligeables. Sans oublier les chevaux...

CARTON Rene