Grande-Bretagne : un répertoire pour les erreurs médicales

Toutes les erreurs médicales commises dans les hôpitaux britanniques seront désormais signalées à une agence nationale pour la sécurité des patients, qui les répertoriera et publiera régulièrement des avis de mise en garde sur les bévues les plus fréquentes. Spécialement créée par le gouvernement dans le but de limiter, précise un communiqué officiel, « ces faux pas souvent mortels », cette agence sera opérationnelle dès le mois de juillet.
Pas moins de 850 000 erreurs médicales sont dénombrées annuellement dans les hôpitaux britanniques, et le système de santé publique (NHS, National Health Service) débourse en moyenne 400 millions de livres (640 millions d'euros) par an pour dédommager les victimes.
Les créateurs de l'agence entendent s'inspirer des méthodes qui ont fait leurs preuves dans le secteur de l'aviation civile, où une branche spécialisée dans la gestion du risque publie régulièrement des avis sur les différents types d'erreurs commises par les pilotes, afin d'en limiter au minimum le renouvellement.
C'est ainsi que les personnels qui exercent dans les secteurs réputés à risque que sont la chirurgie cardiaque ou les chimiothérapies vont avoir droit à des briefings spécialisés mettant en lumière les erreurs potentielles les plus fréquentes.
Le gouvernement a fixé un certain nombre d'objectifs de baisse des erreurs d'ici à l'année 2005 ; la réduction devra atteindre 40 % pour les erreurs de prescription (de loin les plus fréquentes) et 25 % pour l'obstétrique.
Les journaux tabloïds se font régulièrement l'écho des erreurs médicales dramatiques, comme, tout récemment, la mort d'une fillette de 3 ans placée en réanimation à qui on a fait respirer de l'oxyde d'azote.