U N cas de fièvre aphteuse semble avoir été détecté chez l'homme au Royaume-Uni. Il s'est déclaré chez un employé chargé de l'abattage des animaux infectés, qui présente, selon un porte-parole de Downing Street, « tous les symptômes de la maladie, à savoir des aphtes sur les mains, sur les pieds et dans la bouche, ainsi que de la fièvre, comme pour les animaux ». L'homme aurait été contaminé « dans des circonstances très particulières : il était en train de déplacer une carcasse décomposée de vache quand elle a explosé sur lui, du liquide rentrant notamment dans sa bouche ».
Le seul autre cas officiellement connu de transmission de la fièvre aphteuse à l'homme en Grande-Bretagne remonte à 1966, lors de la dernière épizootie de grande ampleur.
L'Agence britannique pour la sécurité alimentaire a une nouvelle fois souligné que « l'introduction de viande (infectée par la fièvre aphteuse) dans la chaîne alimentaire était exclue ». « Et même si c'était le cas, a ajouté un responsable, cela ne poserait pas de risques en termes de santé humaine ».
On sait en effet que la forme humaine de la maladie est spontanément guérissable, sans séquelles, en quelques jours.
Pollution
Par ailleurs, les fumées dégagées par les bûchers utilisés pour incinérer les centaines de milliers de carcasses d'animaux abattus ne sont pas dépourvus d'impact sur l'environnement et la pollution de l'air. Le porte-parole du ministère de l'Environnement, des Transports et des Régions a reconnu qu'en six semaines, jusqu'au 6 avril, 63 grammes de dioxine auront ainsi été relâchées dans l'atmosphère. Un chiffre à rapprocher avec les dernières statistiques disponibles outre-Manche, qui font état pour l'année 1999 d'une émission totale de 346 grammes.
Réagissant à ces informations, l'association de défense de l'environnement Friends of the Earth réclame l'interdiction des bûchers à ciel ouvert et les autorités du comté de la Cumbria, la zone la plus touchée par l'épizootie (nord-ouest de l'Angleterre), ont décidé l'interdiction jusqu'à nouvel ordre de l'incinération des carcasses.
Selon le ministre de la Défense Geoff Hoon, « l'incinération n'est pas une option sans risque, mais laisser pourrir les carcasses est la pire solution qui soit ».
Parmi l'ensemble des huit principaux polluants sur lesquels sont fixés des objectifs d'émissions à ne pas dépasser, le Centre national de technologie environnementale précise que, dans les dernières données publiées, « les bûchers ont représenté moins de 0,5 % des émissions totales annuelles ».
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