Malmenés par la crise économique, punis en ce début d’année par des officines financières internationales, nos peuples latins et européens souffrent. Et les traités actuels ne leur permettent pas de redresser assez vite la situation, faute de « République européenne devant laquelle nous trébuchons toujours »*. La nature du pouvoir n’est pas à elle seule la source de nos faiblesses.
État fort en France, faible en Italie, décentralisé en Espagne, issus d’une même matrice institutionnelle, les pays du Sud sont tous caractérisés par une mauvaise maîtrise de leurs budgets, de faibles performances économiques et d’une absence de consensus politique dans leurs sociétés. Pour autant, sur les autres rives, les très libéraux Anglais et autres Irlandais sont aussi à la peine, encore plus piégés que nous par les excès de la finance internationale.
Seuls, les pays du Nord de l’Europe, Allemands, Suédois et autres Hollandais parviennent pour l’instant à maintenir leur croissance économique. En s’appuyant, comme ils le font depuis longtemps, sur une saine rigueur budgétaire et sur des logiques de performance, même dans les secteurs de la santé et de la protection sociale (Cf. notre dossier DS sur le modèle hollandais). Ce que nous ne parvenons pas à construire, quant à nous, faute d’unité sociale, plus que de talents industrieux et intellectuels dont les Français, les Italiens et les Espagnols ne manquent pas.
Alors que retenir de « ce voyage de Hollande » que nous avons ici entrepris ?
Que la « république moderne », née au XVIIe siècle dans le pays des tulipes, de Guillaume d’Orange et de Rembrandt, fondée sur l’ouverture au monde, la concurrence et la solidarité nous donne à voir un exemple de « grand dessein ». Que l’on aimerait voir partager dans la période électorale par nos « princes modernes », ce qui nous assurerait d’une bonne année que nous vous souhaitons.
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