SEUL EN SCÈNE, sous le regard du metteur en scène, Jean-Paul Audrain donne au texte du poète une puissance déchirante.
Rien, presque rien. Un escabeau, un plaid rouge, un vêtement couleur muraille qui évoque l’enfermement et un homme au visage doux qui s’adresse à l’autre, devant nous. Oscar Wilde a été jeté en prison pour ses relations avec un jeune étudiant. Le père de ce dernier, le marquis de Queensberry, a porté plainte. On connaît cet épisode tragique et les textes qu’Oscar Wilde trouva la force de composer. « De profundis » est une lettre qui mêle aveux et regrets, souvenirs et remarques sans acrimonie mais qui ne donnent pas une image très noble du jeune Bosie.
La mise en scène de Grégoire Couette-Jourdain est sobre, mais non inexistante. C’est juste, élégant, et l’interprète donne au personnage et à ce qu’il exprime la force de la vérité d’un cœur, d’une conscience. Il a une belle voix, le juste ton. C’est un moment très fort et qui fait réfléchir à la violence des sociétés et à la vulnérabilité de l’écrivain immense qu’est Wilde.
Lucernaire, Théâtre noir (tél. 01.45.44.57.34). Du mardi au samedi à 18 h 30. Durée 1 heure 10. Jusqu’au 16 octobre.
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