Loi HPST
[…] L'assemblée a adopté la loi mettant en place des mesures de coercition qui, à terme, vont se traduire par des pertes de liberté notamment dans la liberté d'installation, de prescription et d'initiative du praticien libéral de premier recours que sont les médecins généralistes de secteur 1, respectant les honoraires conventionnels, assorties de sanctions financières.
On se dirige tout droit vers une étatisation de la médecine sous la direction des agences régionales de santé (ARS).
Que signifie en effet une pénalité de près de 3000 euros par an, soit l'équivalent de 130 consultations, en cas de refus de participer à des missions hors de notre commune à travers le contrat santé solidarité ?
Que signifie la légalisation de "tester" un médecin sur les soins donnés aux assurés CMU ?
Que signifient les contrats d'objectifs d'économie qui vont être mis en place par la Sécurité sociale (les Capi), si ce n'est une rationalisation des soins, contraire à la déontologie ?
Que signifie depuis plusieurs années ce troc humiliant de la consultation à 23 euros au lieu de 22 actuellement alors que la médecine générale est reconnue comme une spécialité a part entière ?
De qui se moque-t-on en voulant combattre les soit-disants déserts médicaux (moins de 4 % du territoire national) après avoir fermé la porte par un numerus clausus drastique à l'entrée dans les études médicales depuis 1971 au point d'avoir installé aujourd'hui la pénurie de médecins aussi bien dans les hôpitaux que dans le secteur libéral nécessitant l'installation de médecins étrangers : un comble ? Mme Simone Veil l’avait déjà dit en 1976: « Moins il y aura de médecins moins la Sécurité sociale aura à débourser ». Édifiant… !
[…] Beaucoup de nos confrères se détournent de l'activité libérale pour un meilleur confort de vie et une rémunération plus valorisante. Cette loi continuera à décourager les jeunes médecins ( seuls 9 % des nouveaux inscrits a l'Ordre des médecins ont choisi l'exercice libéral en 2008) et finira de rendre amers les plus anciens.
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