Améliorer la compréhension du glaucome, favoriser une approche diagnostique et thérapeutique rationnelle et commune à tous les pays européens, tels sont les buts du « Guide pour les glaucomes », réalisé par le Comité d'éducation et de recherche de l'EGS. Selon le Dr Yves Lachkar (Institut du glaucome, Paris), représentant pour la France au comité, « le glaucome est une pathologie grave qu'il est capital de dépister précocement. De cette détection précoce dépendra la prise en charge thérapeutique et l'avenir visuel du patient ». Afin de permettre une large diffusion de ces recommandations européennes, Pharmacia a donc lancé, depuis septembre 2001, un vaste programme d'information auprès des ophtalmologistes français. Deux cents réunions sont prévues jusqu'à mars 2002 ; près d'un millier d'ophtalmologistes y ont déjà participé et un sur deux devront être touchés.
Rechercher une PIO cible
Selon les recommandations, le glaucome chronique ne se limite pas à la découverte, au cours de deux mesures, d'une PIO > 21 mm Hg, mais il se définit plus largement comme une neuropathie optique progressive cécitante, avec une atteinte concordante du champ visuel et du nerf optique. Il n'y a pas un chiffre précis de la PIO à partir duquel il faut traiter. La maladie se développe à bas bruit, sans douleur, ni aucun signe fonctionnel et se caractérise par l'accélération de la perte physiologique, liée à l'âge, des fibres nerveuses. Selon le Dr Lachkar, « l'atteinte du champ visuel apparaît quand 15 à 20 % des fibres nerveuses ont été perdues et le patient s'en rend compte à partir de 50-60 % de perte ». L'augmentation de la PIO apparaît, dès lors, comme le facteur de risque essentiel et sa baisse constitue le seul traitement de la maladie.
La PIO cible est, selon les recommandations, la pression à partir de laquelle le nerf optique ne se dégrade plus et l'atteinte du champ visuel ne progresse plus. C'est donc un critère d'efficacité du traitement. Il est variable d'un individu à l'autre, mais des données récentes montrent que plus la PIO est basse, plus le champ visuel est conservé à long terme.
Le nombre de glaucomes chroniques a été estimé à 770 000 par l'enquête PATIENTIS organisée par Pharmacia et réalisée par IMS Health et IPSOS entre mai et juin 2001. La majorité est traitée médicalement (15 000 à 20 000/an interventions recensées). D'après l'OMS, après une monothérapie instituée en première intention, 40 % des patients sont traités par une bithérapie, 32 % associant déjà Xalatan à un bêtabloquant. L'observance, essentielle au contrôle de la PIO, est meilleure pour un nombre d'instillations moindre.
L'association timolol et latanoprost
Xalacom, qui a reçu une AMM européenne en septembre 2001, répond à cette préoccupation et sera disponible en France l'année prochaine. L'association à dose fixe des deux molécules de référence dans le traitement du glaucome : un bêtabloquant (timolol à 0,5 %) et un analogue de prostaglandine (latanoprost à 0,005 %) propose une seule instillation par jour (une goutte le matin) avec une efficacité supérieure à celle de chaque constituant donné seul, sans effets secondaires surajoutés.
Conférence de presse des Laboratoires Pharmacia avec le Dr Yves Lachkar (Institut du glaucome, hôpital Saint-Joseph, Paris), le Pr Philippe Denis (ophtalmologue, Lyon) et le Dr François Pelen (Pharmacia, France).
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