La prescription des médicaments sur le terrain ne suit pas toujours les recommandations officielles ; dans ce cadre, la protection gastrique lors de la prise d'AINS est un cas d'école. Une enquête a été réalisée auprès de 692 rhumatologues, lesquels devaient fournir des informations sur leur prescription d'AINS éventuellement associée à une protection gastrique chez les patients vus en consultation au cours d'une semaine d'octobre 2002.
Des informations sur plus de 10 000 patients ont ainsi été colligées. Chez ceux ayant reçu une association AINS et protecteur gastrique (inhibiteur de la pompe à protons dans la majorité des cas), il existait un ou plusieurs facteurs de risque digestif (âge >65 ans, coprescription d'aspirine, d'anticoagulants ou de corticoïdes, antécédents d'ulcère) dans 49 % des cas ; pour les autres, on trouvait une notion de mauvaise tolérance digestive lors de prescription antérieure d'AINS, de dyspepsie ou de reflux gastro-oesophagien. Lorsque ces éléments étaient combinés, 85 % des prescriptions de protecteurs gastriques semblaient justifiées. Inversement, parmi les patients recevant uniquement des AINS, seuls 36 % d'entre eux auraient dû recevoir une protection gastrique selon les termes de l'AMM.
Goupille P. et coll.
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