UNE ÉTUDE publiée par le journal de la société américaine de néphrologie laisse entendre que la survie à long terme des patients qui ont reçu une greffe de rein serait améliorée par l'abandon des traitements à base d'inhibiteurs de la calcineurine. Cette classe d'immunosuppresseurs est connue pour entraîner des effets secondaires sévères tels que des dysfonctions rénales, des infections, une augmentation du risque de diabète et de troubles cardio-vasculaires.
En se référant aux données publiées dans la littérature scientifique et à celles disponibles au travers des registres nationaux, Mark Schnitzler et son équipe (États-Unis) ont comparé l'efficacité à court et à long terme d'un traitement à base de sirolimus (sirolimus et stéroïdes, non associés à un inhibiteur de la calcineurine) à celle des traitements classiques qui incluent un inhibiteur de la calcineurine (cyclosporine ou tacrolimus, plus mycophénolate mofétil et stéroïdes).
Bénéfique à court terme.
Comme attendu, il apparaît que l'administration d'inhibiteurs de la calcineurine est bénéfique à court terme. Elle diminue de manière significative le risque de rejet dans l'année suivant la greffe.
En revanche, les données recueillies ne sont pas en faveur d'une prolongation de ce type de traitement. L'association sirolimus-stéroïdes semble conduire à une espérance de vie légèrement plus longue que celle observée chez les autres patients. Elle est par ailleurs sensiblement moins coûteuse.
Earnshax S et coll. « JASN », édition en ligne avancée du 18 juin 2008.
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