Gérard Titus-Carmel

COMPIÈGNE

L'artiste contemporain Titus-Carmel (né en 1942) présente ses peintures, oeuvres sur papier, estampes et livres illustrés sur le thème de la flore. Le visiteur se promènera d'herbiers en panneaux peints garnis de jungles luxuriantes, de grandes feuillées dessinées en gravures végétales, de jardins clos en labyrinthes boisés… Une ode à la nature, généreuse et poétique. Photo : « Jungle XII », 2004.

Musées et domaine nationaux du château de Compiègne, place du Général-de-Gaulle, 60200. Tél. 01.44.38.47.00. Jusqu'au 8 septembre.

ANGERS

Anthony Caro

Né en 1924 en Angleterre, Anthony Caro est l'un des grands représentants de la sculpture abstraite. Le musée des Beaux-Arts d'Angers présente une vingtaine de ses oeuvres, pour la plupart en acier peint, et réalisées depuis ces quarante dernières années. Ces pièces imposantes sont faites de soudures ou d'assemblages de divers matériaux, tels que des poutres, du fer… On retrouve ici les caractéristiques du style de l'artiste, qui fut l'assistant d'Henry Moore dans les années 1950 : minimalisme, épure, robustesse…

Anthony Caro achève actuellement, dans le cadre de la commande publique, un ensemble monumental de sculptures visant à recréer le baptistère du choeur de l'église de Bourbourg (près de Dunkerque). Une rétrospective en trois volets lui sera consacrée à l'automne à Calais, Dunkerque et Gravelines.

Catalogue, éd. Gourcuff Gradenigo, 29 euros. Photo : « Capital », 1960.

Musée des Beaux-Arts. 14, rue du Musée, 49100 Angers. Tél. 02.41.05.38.38. Jusqu'au 21 septembre.

PARIS

Georges Rouault

À l'occasion du cinquantième anniversaire de la disparition de Georges Rouault (1871-1958), le centre Pompidou consacre un hommage à ce peintre puissant, indépendant, inclassable, à la fois fauve et expressionniste. Une vingtaine de ses oeuvres, fougueuses et lyriques, imprégnées de mysticisme ou de force tragique, ouvrent les salles des collections d'art moderne du 5e étage de l'institution. L'exposition se concentre sur les débuts du peintre, depuis sa formation dans l'atelier de Gustave Moreau jusqu'à la Première Guerre mondiale. Filles devant le miroir, clowns, saltimbanques et Pierrot, paysages ardents composent cet accrochage, qu'on complétera par la visite de la rétrospective de peintures et oeuvres sur papier de l'artiste à la galerie Schmit (Paris 8e, jusqu'au 4 juillet). Photo : « Fille au miroir », 1906.

Centre Pompidou, Paris-4e. Tél. 01.44.78.12.33. Jusqu'au 13 octobre.

CÉRET

Les fauves hongrois (1904-1914)

Cette flamboyante exposition rassemble une centaine de toiles et une quarantaine de dessins d'artistes fauves hongrois et fait la lumière sur les similitudes qu'ils présentent avec leurs homologues français (couleurs, thèmes, dynamisme), mais également sur leurs singularités (plus de rigueur et de réflexion, motifs caractéristiques des paysages et villages locaux…). Le parcours nous mène à la rencontre des toiles néoimpressionnistes de Béla Czóbel, des portraits vifs de Róbert Berény, des paysages et vues du village de Nagybánya (fameuse colonie d'artistes) par Vilmos Perlrott Csaba (qui fut l'élève de Matisse), des villes dynamiques représentées par Valeria Dénes et son mari Sándor Galimberti, des élégantes compositions très art nouveau de József Rippl-Rónai, du radicalisme de Károly Kernstok… Ces peintres, dont certains sont injustement tombés dans l'oubli, révolutionnèrent la peinture hongroise par leurs toiles ardentes, éclatantes, envahies de soleil. Photo : Galimberti Sándor, « l'atelier de József Rippl-Rónai », 1909.

Musée d'art moderne, 8, boulevard Maréchal-Joffre, 66403. Tél. 04.68.87.27.76. Jusqu'au 12 octobre.