THEATRE
Pour jamais et au plus proche. C'est le sentiment ue donne Gérard Philipe pour qui parcourt la galerie Mazarine ces jours-ci. Pour jamais et au plus proche. Les morts ne nous quittent pas quand les films sont là, et les photographies d'Agnès Varda du festival d'Avignon, et les enregistrements de pièces. C'est sa fille, Anne-Marie Philipe, comédienne, qui a voulu que l'on se souvienne. Pas d'anniversaire. Pas de commémoration obligatoire. Le désir. L'amour. Elle a demandé à Jean-Noël Jeanneney, le président de la Bibliothèque nationale de France. Il a accepté.
Gérard Philipe est un trésor pour jamais vivant de la culture française. Un ambassadeur. Mais on aimerait rappeler à la jeunesse que c'est lui, le jeune homme éternel, qui a ouvert les portes. Aujourd'hui encore, par exemple au Japon, Gérard Philipe demeure très célèbre.
Dans le catalogue de l'exposition, sa fille Anne-Marie a voulu qu'il y ait un disque. Cela commence avec « Sodome et Gomorre » que la radio avait enregistré et que Noëlle Giret a retrouvé dans les archives de l'INA (Institut national de l'audiovisuel). Cela finit par l'hommage que lui rend son père de substitution, Jean Vilar, au bord de sa tombe. Des documents historiques. Très haut. Au plus haut. Il y a ses mots dans cet hommage. Parcours chronologique simple mis en scène avec tact par Alain Batifoulier. Des photos, des affiches, des vitrines avec des carnets, des articles, des costumes, des bornes audiovisuelles ou audio seulement. Sa femme, Anne Philipe, qui devint écrivain. Ses belles partenaires au théâtre, Edwige Feuillère, Jeanne Moreau, Maria Casarès, Geneviève Page. Notamment. Au cinéma, elles sont toutes là : Gina Lolobrigida, Michèle Morgan, Danièle Delorme, Natasha Parry, toutes les belles de l'époque. La ronde...
Une très belle manière de retrouver ce comédien qui n'était que grâce et engagement en son temps.
Bibliothèque nationale de France, site Richelieu, galerie Mazarine. Du mardi au samedi de 10 h à 19 h. Un catalogue contenant un CD est publié pour l'occasion (45 euros). Une rétrospective complète de ses films est à l'affiche du cinéma des Acacias. A noter également la reparution en Poche de « Le Temps d'un soupir », d'Anne Philipe (3 euros).
A noter, nous en reparlerons, dans la crypte, une exposition consacrée à Edwige Feuillère accompagnée de la publication d'un petit cahier (6 euros).
En 21 films
Le Reflet Médicis, à Paris, célèbre l'acteur et son « éternelle jeunesse » en 21 films. De « l'Idiot », tourné par Georges Lampin en 1946 à « la Fièvre monte à El Pao », de Luis Bunuel, en 1959, une riche filmographie dans laquelle il y a peu à critiquer. Claude Autant-Lara, Yves Allégret, Marcel Carné, René Clair, René Clément, Jacques Becker, Roger Vadim sont derrière la caméra, le bondissant et romantique Gérard devant. Lui-même a signé la mise en scène des « Aventures de Till l'espiègle ».
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