FONDEE en 1981, Genzyme fait aujourd'hui partie des cinq premières sociétés de biotechnologies avec plus de vingt-cinq produits et services commercialisés dans plus de quatre-vingts pays. Elle emploie près de 7 000 personnes et a réalisé en 2004 un chiffre d'affaires d'environ 2 milliards de dollars, c'est-à-dire plus du double de celui réalisé il y a quatre ans. Une croissance qui s'explique par la mise sur le marché de traitements innovants ; il faut savoir que 50 % du chiffre d'affaires vient des maladies orphelines, ce qui fait l'originalité de cette société dont le siège international est basé à Boston, tout près du MIT.
L'exemple de la maladie de Gaucher.
On l'a dit, le Cerezyme, traitement de référence de la maladie de Gaucher de type I, est sûrement le médicament qui a permis de développer la notoriété de Gemzyme dans l'enzymothérapie de substitution et plus globalement dans la prise en charge globale des maladies orphelines complexes. En effet, on compte actuellement 4 000 patients traités dans plus de 80 pays par ce médicament qui a obtenu son AMM européenne en 1997 pour le type I et en 2003 pour le type III.
Le nombre de ces patients explique pourquoi Genzyme a dû s'impliquer dans la création de centres d'excellence pour les soins médicaux dans la mise en place à long terme d'éducation des professionnels de santé, mais aussi pour favoriser l'accès aux thérapeutiques d'enfants qui, parfois, n'ont même pas bénéficié d'un diagnotic, en particulier dans les pays défavorisés. Tout cela ne peut se faire qu'en collaboration avec les institutions nationales et internationales de santé. Quand on voit les résultats du traitement sur une photographie (on sait que ces enfants ont un gros ventre du fait d'une hépatosplénomégalie), on est impressionné par le progrès accompli et l'on souhaite, bien sûr, que tous les enfants du monde bénéficient de ce progrès.
Genzyme poursuit la même politique dans la maladie de Fabry avec Fabrazime, destiné à traiter plus de 1 200 patients présentant un déficit en alpha-galactosidase A et dans le traitement de la MPS1 avec Aldurazyme (laronidase), qui permet de combattre le déficit en iduronidase et est administré. Ce médicament permet de traiter actuellement à 300 patients.
La liste des médicaments orphelins de Genzyme ne devrait pas s'arrêter là puisque le groupe mène de nombreux essais cliniques pour lutter contre différentes formes de maladies rares, en particulier la maladie de Pompe, qui conduit à une dégénérescence musculaire affectant le système moteur et les fonctions cardiorespiratoires : Myozyme est disponible en France sous ATU pour traiter quelques patients.
Une recherche très diversifiée.
Le spectre d'activités de Genzyme est très vaste. Il couvre les thérapies protéiques, cellulaires, géniques, la génomique, les petites molécules, les biomatériaux, les polymères thérapeutiques, sans oublier les produits de diagnostic, notamment de diagnostic rapide. Et cela dans une dizaine de sites de production, dont cinq en Europe et un à Lyon. La diversité des activités de Genzyme se manifeste dès aujourd'hui par des produits qui n'appartiennent pas à l'enzymothérapie de substitution, qu'il s'agisse de Renagel pour l'équilibre phosphocalcique des patients dialysés, de Thyrogen pour le cancer de la thyroïde, de la Thymoglobuline pour prévenir les réactions immunitaires dans la transplantation d'organes ou encore de Synvisc, liquide de remplacement synovial élastovisqueux injectable pour calmer la douleur de l'arthrose.
Ajoutons que Genzyme est un acteur important ou majeur dans plusieurs secteurs des produits de diagnostic et destinés aux tests génétiques.
Au bout du compte, Genzyme peut compter sur un champ d'activités vaste et diversifié tout en se concentrant sur des pathologies ciblées. Une stratégie que les responsables de Genzyme ne semblent pas prêts à abandonner.
Conférence de presse organisée par Genzyme, à laquelle sont intervenus David Meeker, président de la division thérapeutique de Genzyme, et Frédéric Turner, directeur général de Genzyme France.
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