Genzyme renforce sa présence à Lyon

L'implantation d'un nouveau site de production à Lyon constitue, selon les responsables de cette entreprise de biotechnologies, une phase déterminante pour le développement de Genzyme en France et dans le monde, lui permettant de poursuivre ses objectifs dans le domaine de la transplantation d'organes. La construction de cet ensemble à Lyon-Gerland représente un investissement de 105 millions d'euros, avec la création d'une cinquantaine d'emplois qui s'ajouteront aux 230 emplois sur les deux sites actuels à Champagne-au-Mont-d'Or et à Marcy-l'Étoile.

«En choisissant la France, Genzyme reconnaît ainsi la maîtrise technologique et le savoir-faire français», a souligné Henri Termeer, président de Genzyme Monde.

Le nouveau site permettra d'augmenter les capacités de production de Thymoglobuline, anticorps polyclonal proposé dans la prévention et le traitement du rejet de greffe d'organe et de moelle osseuse, également indiqué dans l'aplasie médullaire, actuellement commercialisé dans 55 pays dans le monde.

La croissance de ce médicament sera assurée grâce à son lancement dans de nouveaux pays et à de nouveaux développements en hématologie et dans les maladies auto-immunes (dans le diabète par exemple).

Historiquement, le développement et la production de Thymoglobuline (immunoglobulines antithymocytaires) ont commencé en région lyonnaise. Découverte à l'institut Pasteur de Lyon, la Thymoglobuline est utilisée depuis les années soixante dans plusieurs types de greffe par les pionniers de diverses techniques de greffe. Cette implantation offre également à Genzyme la possibilité de renforcer ses liens scientifiques avec des entreprises publiques et privées de la région lyonnaise. «Le site de Lyon-Gerland sera non seulement un site de bioproduction, mais aussi de recherche», a déclaré Frédéric Turner, président de Genzyme France.

Un projet de recherche (Thymo 2010), labellisé par Lyonbiopôle, vient d'ailleurs d'être signé.

Un pionnier en enzymothérapie.

Depuis sa création en 1981 à Boston, Genzyme, entreprise pionnière en biotechnologies médicales, est aujourd'hui classée parmi les cinq premières mondiales avec un chiffre d'affaires de 3,8 milliards de dollars, soit environ 2,73 milliards d'euros.

Sa priorité est de proposer des médicaments innovants dans des domaines en attente de solutions thérapeutiques. Genzyme fut à l'origine de la première enzymothérapie de substitution applicable à la maladie de Gaucher, puis à d'autres maladies génétiques rares (maladies de Fabry, mucopolysaccharidose de type 1, maladie de Pompe...). Si l'aide aux patients atteints de maladies génétiques rares demeure son axe fondateur, Genzyme propose également aujourd'hui des traitements innovants dans les maladies rénales, la maladie arthrosique ainsi qu'en oncologie, en hématologie, en transplantation, en chirurgie, ainsi que des tests diagnostiques et génétiques. L'engagement de Genzyme en matière d'innovation se poursuit aujourd'hui avec un important programme de recherche et développement (18 % de son chiffre d'affaires) consacré aux maladies génétiques, la maladie de Parkinson et les maladies cardio-vasculaires. Présent en France depuis 1994, Genzyme France se positionne comme une filiale motrice en termes de partenariats industriels avec, par exemple, Fovea Pharmaceuticals (maladies de la rétine), Myosix (culture de myoblastes dans des dystrophies musculaires…).