L'association GEMME (Générique même médicament), qui regroupe onze laboratoires fabriquant des médicaments génériques, lance durant tout le mois de novembre une opération de sensibilisation intitulée « Novembre 2003, le mois du médicament générique ».
Le tout avec des moyens promotionnels importants, puisque seront distribués aux patients, via les officines, 7 millions de dépliants destinés à promouvoir son usage.
En effet, pour les responsables de l'association GEMME, « il y a des progrès à faire » s'agissant du développement des génériques, et ils notent que « le générique représente, par rapport au marché pharmaceutique français des produits remboursés, une part de marché en volume de 10 % et en valeur de 5 %, alors qu'en Allemagne ou en Grande-Bretagne, elle atteint 35 à 40 % ». La brochure répond à des questions simples que peut se poser le patient : qu'est-ce qu'un générique, quelles maladies soigne-t-il, etc. Et insiste sur deux points : les génériques, « c'est malin », puisqu'ils soignent tout aussi bien tout en coûtant moins cher ; « c'est citoyen », car, grâce à eux, les prélèvements sociaux et le nombre de médicaments non remboursés augmentent moins.
Parallèlement à cette action se sensibilisation, les responsables de GEMME souhaitent attirer l'attention des pouvoirs publics sur les risques que le tarif forfaitaire de responsabilité (TFR) ferait peser à leurs yeux sur le développement du marché du générique : « En Espagne, estiment-ils, l'application du TFR a entraîné un arrêt très brutal du développement du générique. » Et regrettent l'attitude de certains fabricants de princeps : « Il est regrettable, ajoutent-ils, que, contrairement aux autres pays européens, une simple modification de forme ou de dosage de la spécialité originale permette de la soustraire à la menace générique. »
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