Selon Geoffroy Sainte-Claire Deville, P-DG d'IMS Health France, société américaine spécialisée dans les statistiques économiques concernant en particulier l'industrie pharmaceutique, les ventes de médicaments génériques en France représentent aujourd'hui « environ 9 % en volume et 5 % en valeur » du marché mondial des génériques pour la période juillet 2002-juin 2003, ce qui place la France loin derrière les Etats-Unis, l'Allemagne, le Canada et le Royaume-Uni.
Le P-DG d'IMS Health France a néanmoins souligné, lors des « 3es rencontres parlementaires sur le médicament », le « dynamisme du marché français » des génériques puisque sa croissance est de « près de 50 % en valeur et de près de 34 % en volume » depuis 1999. Avec un marché évalué à « 2,1 milliards d'euros (prix grossistes hors taxes) , pour 573 millions de boîtes », Geoffroy Sainte-Claire Deville estime que « le générique représente déjà (en France) 50 % du potentiel qui lui est offert ».
Le P-DG d'IMS Health France explique cette évolution par « l'impact significatif » de l'accord du 5 juin 2002 passé entre les caisses d'assurance-maladie et les syndicats de médecins généralistes.
Récemment autorisée, la prescription en DC (en nom de molécules) est passée « rapidement » de 2 % en juin 2002 à 6 % avant de se « stabiliser aujourd'hui à environ 7 % (7,2 % en août 2003) ». Si ce taux reste en deçà de l'objectif de 25 % de lignes de prescriptions en DC prévu par l'accord du 5 juin, il reste qu' « un élan a été créé ».
IMS Health France constate une variation importante de la délivrance des génériques d'un département à l'autre, « avec des niveaux élevés, notamment dans le Grand Ouest et le Sud-Ouest, ainsi qu'en Champagne-Ardennes, et des niveaux qui décollent peu ou pas dans d'autres départements, comme dans plusieurs départements du centre de la France ou en région parisienne ».
Dès la parution au « Journal officiel », à la fin d'août, des groupes génériques concernés par le tarif forfaitaire de responsabilité (TFR), système qui fixe un prix unique du remboursement, quel que soit le prix du médicament, Geoffroy Sainte-Claire Deville note « un recul de la part des princeps dispensés et la progression corrélative des génériques, dont la part va rapidement atteindre 48 %, alors qu'elle plafonnait aux alentours de 25 % dans les semaines et les mois précédents ».
Selon le P-DG d'IMS Health France, « le comportement des pharmaciens est sans doute, pour une part, en cause », dès lors qu'ils « ont pu anticiper les dates de parution des décrets d'application ».
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