C’est la fin d’une exception française : 82 % des médicaments du répertoire délivrés en ville sont désormais des génériques. Un taux comparable à celui de nos voisins européens et qui atteint les objectifs fixés par la Sécu. Pour mémoire, il était encore de 42,5 % en 2005. Cependant, le gros de l’effort de substitution est essentiellement à mettre au crédit des pharmaciens, qui sont financièrement incités à le faire. En outre, le dispositif « Tiers payant contre générique », étendu en 2007, semble avoir eu un effet d’accélérateur. Ainsi par exemple, l’Aveyron qui l’a mis en place l’an dernier a vu son taux de génériques progresser de 12 points. Seuls 14 départements ne s’y sont pas encore mis. Versant médecins, le budget de la Sécu pour 2009 prévoyait l’obligation de prescription en DCI. Mais cette mesure n’est pas encore entrée en vigueur. « Les estimations montrent que 10 à 12 % des ordonnances sont aujourd’hui rédigés en DCI, indique Jocelyn Courtois, responsable du département des produits de santé à la CNAMTS. Pour autant, le taux global de pénétration des génériques est tout à fait satisfaisant ». De fait pour substituer, l’Assurance maladie mise sur les pharmaciens. Il reste que « l’enjeu est de mieux hiérarchiser les prescriptions, plaide Frédéric van Roekeghem. Nous souhaitons éviter l’érosion des prescriptions dans le répertoire ». Et là, c’est par les CAPI, que la Cnamts va financièrement inciter les généralistes à prescrire dans le répertoire.
Globalement, en 2009, l’objectif sera d’atteindre un taux de pénétration de 80 % dans tous les départements. « Il prend en compte l’élargissement du répertoire avec l’intégration de nouvelles molécules comme le pantoprazole, le bisoprolol, le venlafaxine ou encore le perindopril, qui font mécaniquement baisser le taux de pénétration des génériques » précise l’Assurance maladie. La Sécu estime économiser près d’un milliard d’euros par an grâce aux génériques.
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