L’association GEMME (Générique Même Médicament) qui réunit quinze entreprises du médicament générique a demandé au gouvernement, du fait de l’absence d’évolution de leurs bénéfices, voire d’une régression, de prendre des sanctions contre les médecins prescrivant peu de médicaments génériques. Le GEMME a été entendu puisque la Sécurité sociale vole à son secours et va réouvrir la chasse aux médecins qu’elle juge trop partisans du « non substituable ».
La Sécurité sociale travaille-t-elle pour le GEMME ? Elle donne déjà des primes (avec l’argent de nos cotisations) aux médecins et pharmaciens pour les inciter à prescrire plus de médicaments génériques. Elle exerce un chantage sur l’assuré social en lui assurant le bénéfice de la dispense d’avance de frais auprès du pharmacien que s’il accepte les médicaments génériques.
Sous prétexte de faire des économies à la Sécurité sociale, celle-ci participe à l’enrichissement des industries du générique. Car si on voulait réellement agir séance tenante sur le déficit de la Sécurité sociale, on appliquerait le TFR (Tarif Forfaitaire de Responsabilité) sur tous les médicaments. Cela permettrait, peut-être, que les véritables industries du médicament ne s’exilent pas hors de France. Mais Cnam et gouvernement refusent de contrarier les industries du générique (on peut d’ailleurs se demander pour quelle raison...) et préfèrent organiser une « chasse aux sorcières » et dégoûter le médecin de son travail.
Pourquoi nous, professionnels de la santé, syndicalistes médicaux, conseillers de l’Ordre des Médecins et patients devons-nous nous plier aux décisions unilatérales de la Sécurité sociale ? Nous prend-on pour des robots que l’on formate à volonté ?
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