Pour la première fois cette année, l'ensemble des étudiants de troisième cycle de médecine générale se verront proposer huit demi-journées de formation en compagnie de praticiens conseils des services médicaux des caisses d'assurance-maladie, dans le cadre de leurs six mois de stage.
« La région Ile-de-France a joué un rôle pionnier », rappelle le Pr Bernard Gay, président du Collège national des généralistes enseignants (CNGE). Puis, le stage « Sécu » (intitulé « stage pratique de médecine sociale ») a été proposé aux résidents volontaires par plusieurs facultés de médecine, sous différentes formes. Les praticiens conseils de la Sécurité sociale ont élaboré un cahier des charges national afin que ce stage puisse être généralisé, par conventions, à toutes les facultés de médecine à la rentrée. Facultatif (sauf en Ile-de-France), le stage fait toutefois l'objet d'une « incitation forte », selon le président du CNGE, car il apporte aux résidents « une meilleure connaissance des services médicaux » et « facilite beaucoup leurs contacts ultérieurs » avec les caisses après leur installation.
Apparu en 1992 dans les facultés parisiennes de La Pitié-Salpêtrière et de Saint-Antoine, ce stage est devenu obligatoire dans les onze facultés franciliennes dès novembre 1997. Après une demi-journée de présentation générale, les étudiants sont placés ensuite auprès d'un médecin-conseil dans un centre de paiement. « A travers ces stages, qui concernent 500 étudiants par an en Ile-de-France, nous ne faisons pas du prosélytisme pour recruter des médecins-conseils », souligne le Dr Marie-Hélène Badach, médecin-conseil en charge des relations avec les universités à la Caisse régionale d'assurance maladie (CRAM) d'Ile-de-France. Elle confirme que ce stage, « concret, et donc utile », vise à « instaurer de bonnes relations » entre les futurs médecins libéraux et les praticiens-conseils. Il permet d'apprendre, par exemple, comment remplir un formulaire d'exonération du ticket modérateur (pour les patients en affection de longue durée, ou ayant subi une lourde opération...), comment prescrire un arrêt de travail, ou encore comment déclarer un accident du travail ou une maladie professionnelle.
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