Et si la rencontre entre un homme et une femme n’était qu’une réponse à des injections biologiques qui les dépassent. Une simple histoire de biologie moléculaire, somme toute. Des chercheurs du Muséum national d’histoire naturelle et du CNRS prétendent, grâce aux résultats d’une étude publiée dans la revue « Molecular Ecology », « revisiter la question du choix du conjoint grâce aux données de la génétique ». Grâce au projet HapMap, ils ont pu analyser plus d’un million de marqueurs génétiques dans près de 20 000 gènes de couples mari-femme chez les Yoruba du Nigeria, les Mormons d’Utah et les Mexicains de Los Angeles. Ils ont, pour chaque gène, testé si les couples mariés étaient plus ou moins proches génétiquement.
Les premiers résultats montrent que le choix d’un partenaire ne doit rien au hasard. Parmi les facteurs biologiques impliqués, le système immunitaire, la pigmentation cutanée, la morphogenèse jouent un rôle déterminant dans la formation des couples. Des études antérieures indiquaient d’ailleurs que les individus ont tendance à choisir un conjoint qui leur ressemble (traits physiques) mais que, en revanche, au niveau du complexe d’histocompatibilité, ils choisissent un conjoint possédant des gènes différents des leurs, ce qui permet d’améliorer la résistance aux infections de leurs enfants. Sommes-nous alors totalement dominés par nos gènes ? Non, répondent les chercheurs : dans l’étude, les facteurs biologiques impliqués dans le choix varient d’une population à l’autre, suggérant une large influence de la culture. Ouf !
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