Un nouveau rapport des experts scientifiques de l'ONU sur le climat souligne la nécessité de réduire à une « petite fraction de leur niveau de 1990 » les émissions de gaz à effet de serre dans tous les pays et pas seulement dans les pays développés, comme l'exige le protocole de Kyoto. Même si cette réduction intervenait « d'ici à quelques décennies », la température continuerait d'augmenter pendant un ou plusieurs siècles et le niveau de la mer s'élèverait encore « pendant des millénaires ».
Ce rapport, signé du GIEC (Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat, IPCC en anglais), résume à l'intention des politiques les données de trois rapports partiels établis en début d'année. Les impacts inévitables du changement climatique seront d'autant plus réduits que la lutte contre le phénomène commencera plus tôt. Si cette lutte commence plus tôt, elle sera aussi beaucoup moins coûteuse. En revanche, si rien n'est fait, la hausse du thermomètre (comparée à 1990) atteindrait entre 1,5 et 5,8 °C dès 2100 et celle du niveau de la mer entre 9 et 88 cm. Le président du groupe d'experts de l'ONU chargé du climat, l'Américain Robert Watson, estime que la gravité du changement climatique devrait inciter tous les pays de la planète à s'engager immédiatement dans de fortes réductions d'émissions de gaz à effet de serre. Selon lui, le protocole de Kyoto qui impose des réductions de gaz à effet de serre aux seuls pays industrialisés à l'horizon de 2010 et qui a été dénoncé par l'administration Bush, « n'est qu'un premier pas sur une très longue route ». Mais « il est difficile de parler de nouveaux engagements », alors que Kyoto n'est même pas encore en vigueur, a souligné Robert Watson.
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