P ENDANT le congrès de l'American Society of Gastroenterology, les Laboratoires Sanofi-Synthélabo ont invité près de 450 gastro-entérologues à suivre, de leur région, ce congrès en direct. Un studio d'enregistrement d'Atlanta était relié par satellite aux quatorze sites français où avaient pris place les invités. Pendant deux heures, en direct d'Atlanta, les Prs Marc-André Bigard (Nancy), Raymond Colin (Rouen) et Alexandre Pariente (Pau) ont détaillé les dernières nouveautés en matière de recherche, de diagnostic et de traitement des maladies gastro-intestinales.
En France, les participants avaient la possibilité de poser des questions via un forum. Un programme riche, dans lequel, cependant, trois pathologies ont ravi l'actualité.
Helicobacter pylori
Il a été montré que, en cas d'hémorragie digestive, les tests directs ont une mauvaise sensibilité, ce qui doit amener le spécialiste à en réaliser plusieurs.
Ensuite, les facteurs d'échec au traitement sont maintenant précisés avec, en premier lieu, le tabac, le statut cag A négatif, un âge inférieur à 60 ans, une surcharge pondérale et une dyspepsie non ulcéreuse. En cas d'échec au traitement, deux études, l'une japonaise et l'autre allemande, ont montré que la bithérapie oméprazole-amoxicilline en quatorze jours permet d'éradiquer H. pylori dans 97 % des cas.
Le reflux gastro-sophagien
Une étude montre qu'un traitement à la demande par pantoprazole permet d'obtenir un taux de 97 % de patients satisfaits, qui, finalement, ne prenaient plus qu'un comprimé tous les quatre jours. Les manifestations extradigestives du RGO ont également été particulièrement observées, et l'on notera la toux, dont l'aspect clinique peut révéler une autre symptomatologie, comme une sophagite, l'érosion de l'émail dentaire, les signes ORL soulagés dans 50 % des cas par un traitement par IPP.
Un chercheur belge, Daniel Silfrim, a remis en question un dogme bien établi, en suggérant que le RGO ne serait pas dû à l'acidité. Il a, en effet, observé des signes de RGO chez des patients indemnes de pyrosis. En revanche, une acidité gastrique aggrave la symptomatologie.
Enfin, des résultats intéressants ont été rapportés sur la chirurgie du RGO : dans une série, 67 % des patients opérés se sont plaints de dysphagie, de ballonnements et de diarrhées, qu'ils attribuaient au geste chirurgical ; « c'est ennuyeux de déplacer les symptômes du haut vers le bas », indique le Pr Bigard.
Hépatite C
Dans l'hépatite C virémique, une étude a évalué l'efficacité de la bithérapie INF Pégasys-ribavirine. Il apparaît que cette association est plus efficace, d'une part, que chaque produit utilisé seul et, d'autre part, sur les génotypes 2 et 3 que sur le génotype 1.
La valeur décisionnelle de la virémie C à trois mois se précise : la positivité à trois mois signe un échec dans 100 % des cas. Dans le cas d'une négativité, deux cas se présentent : si l'observance au traitement est bonne, on peut s'attendre à 75 % de succès, mais si elle est mauvaise, ce taux chute à 45 %. Enfin, pour contrebalancer l'anémie sous ribavirine, l'utilisation d'érythropoïétine permet de faire remonter l'hémoglobine.
Paris. D'après une conférence organisée par Sanofi-Synthélabo.
L'ensemble de cette conférence est disponible sur le site des Laboratoires Sanofi-Synthélabo, www.santea.com, rubrique gastro-entérologie.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature