Voilà qui devrait réjouir les jeunes enfants ! Selon une étude du JAMA, en cas de gastroentérite (GEA) légère avec déshydratation mineure, l'administration de jus de pomme dilué (suivie de la boisson de prédilection de l’enfant), fait aussi bien - sinon mieux - que les solutés oraux de réhydratation (SRO).
Le bénéfice des SRO a été démontré dans les pays en voie de développement ou émergents mais il reste incertain dans les pays occidentaux où les cas de déshydratation sévère sont beaucoup plus rares. Par ailleurs, ces solutés sont « relativement chers » et leur goût peut en limiter l’usage. Partant de ce triple constat, Stephen B. Freedman et al. (Toronto, Canada) ont comparé l’efficacité d’un protocole classique de réhydratation à base de SRO à celle d’une stratégie plus souple (jus de pomme dilué puis boisson préférée de l’enfant administré à la demande) chez 647 jeunes patients âgés de 6 mois à 5 ans consultant dans un service d’urgence pédiatrique canadien pour GEA légère avec déshydratation mineure. L’efficacité a été appréciée sur un critère d'échec thérapeutique défini par la survenue d’au moins un des éléments suivants dans les 7 jours suivant l'inclusion : réhydratation par voie intraveineuse, hospitalisation, consultation médicale non prévue, symptômes prolongés, perte de poids de plus de 3 % ou déshydratation significative. Un critère secondaire prenait en compte la réhydratation par voie intraveineuse, l'hospitalisation et la fréquence de la diarrhée et des vomissements.
Parmi les enfants randomisés, le nombre d’échecs thérapeutiques était moins important dans le groupe « jus de pomme « que dans le groupe SRO (16,7 % vs 25,0 %) avec notamment un moindre recours à la réhydratation IV (2,5 % vs 9,0 %). Les taux d'hospitalisation, l’importance des diarrhées et la fréquence des vomissements n’étaient pas significativement différents entre les 2 groupes.
« Dans de nombreux pays à revenu élevé, l'administration de jus de pomme dilué puis boisson préférée de l’enfant peut être une alternative appropriée aux SRO » concluent les auteurs.
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