Oscar Wild aimait à dire « Quand les dieux veulent nous punir, ils exaucent nos prières ».
Qui a peur du transhumanisme et de la course à l’immortalité ? Woody, 26 scientifiques (1) et moi parce que « L’éternité c’est long surtout vers la fin ».
Le fracas technoscientifique des NBIC (2) fait trembler le monde. NBIC n’est pas un nouveau stylo mais « Nanotechnologie, Biologie, Informatique Sciences Cognitives »
La crainte raisonnée que leurs associations engendrent un homme hybride, en rupture existentielle paraît fondée. Ce saut de registre irréversible n’est ni l’œuvre de Dieu ou du Diable mais la part de l’Homme.
Les robots vont-ils nous vampiriser ?
Quand l’Arabie Saoudite a donné un statut juridique à un robot, pardon, une Robote, la terre n’a, hélas, pas tremblé.
La Robote-citoyenne s’appelle Sofia, comme si la sagesse des femmes ne pouvait être qu’artificielle ! L’idée que certaines nations se font de la femme est atterrante. L’ONU en est resté coite, et les associations féminines muettes, ce qui n’est pas leur genre. Mutisme et aveuglement ne peuvent que nous inquiéter sur les capacités éthiques des hommes à maîtriser, contrer, éliminer les dérives.
« Zeus aveugle ceux qu'il veut perdre »
Le monde du travail a été forgé et écrit par les hommes pour les hommes.
Sofia sort toute enferraillée des data-bases, gavée d’algorithmes masculins. L’intelligence artificielle n’est pas neutre. Avant d’être artificielle, elle est naturelle. La fabrique des données se construit dans un univers viril à 85 %. Depuis plus d’un siècle la femme travaille, s’émancipe de la « maternance » et du paternalisme – mais elle reste à distance des sciences dures. Les excès d’un « néoféminisme victimaire puritain et sexiste » ne résoudront pas la question des biais de genre, ethniques, culturels et éthiques dans la fabrique des algorithmes et des données. Les femmes doivent investir le monde des sciences et de l’informatique pour les façonner et donner leur empreinte.
Quand le robot remplace les gorilles, comment communique-t-on ?
« Que souhaitons-nous faires des machines artificiellement intelligentes et affectives dans notre société ? », demande Pr Laurence Devillers (3).
L’empire généticien et robotique accouche de mutations sociétales plaçant le médecin au cœur de choix qui le dépassent. Cet empire se métamorphosera selon la dynamique évolutive qui veut que, par sa nature même, le vivant meurt.
Le désir de vivre humainement dans le meilleur des mondes probables serait-il la dernière illusion ou faut-il, avec Laurent Alexandre pleurer « la mort de la mort » ou rire de « la guerre des intelligences » ?
(1) https://www.sciencesetavenir.fr/fondamental/26-experts-tirent-la-sonnet…
(2) http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/11/28/31003-20171128ARTFIG00179…
(3) Laurence DEVILLERS, DES ROBOTS ET DES HOMMES, PLON 2017
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