Un bras de fer oppose depuis près de deux ans les médecins généralistes libéraux d’Angoulême et les autorités au sujet des réquisitions médicojudiciaires (pour l’examen des personnes placées en garde à vue). En l’absence d’une unité dédiée, ce sont les praticiens libéraux qui les supportent, et leur trop grande fréquence « désorganise de façon inacceptable l’activité des médecins », estime MG France.
Création d’une astreinte spécifique
Le 13 janvier, une esquisse de solution semblait pourtant se dessiner. À l’issue d’une réunion de concertation locale, le principe d’une astreinte spécifique dédiée à ces réquisitions médicojudiciaires, et basée sur le volontariat de l’ensemble des médecins actifs, avait été acté. Il restait cependant à régler le problème du montage financier permettant le paiement de cette astreinte. Les médecins angoumoisins ont accepté d’assumer gratuitement cette astreinte (jusqu’au 24 mars) pour laisser le temps aux tutelles de finaliser le dispositif.
Appel au procureur
Mais à la date du 25 mars, rien n’était bouclé, et le préfet a dû reprendre les vieilles méthodes de la réquisition. En attendant la mise en place du dispositif tant attendu, MG France rappelle qu’« il n’est plus question de faire porter ces réquisitions sur les seuls généralistes. Le procureur doit respecter une parfaite équité entre tous les médecins actifs, quels que soient leur statut et leur mode d’exercice ».
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