Les dispositions concernant l'organisation de la permanence des soins prévues par l'avenant à la convention médicale signé, en janvier dernier, entre les Caisses nationales d'assurance-maladie et le syndicat de généralistes MG-France ne sont toujours pas appliquées dans le Rhône, comme d'ailleurs dans de nombreux départements, au grand dam du syndicat qui n'a même pas obtenu de réponse aux deux lettres de protestation qu'il a adressées au préfet en avril et mai.
« Le 1er mars dernier, rappelle le Dr Pascal Dureau, président du syndicat des généralistes MG-France 69, le Conseil national de l'Ordre s'était engagé dans un protocole d'accord avec l'Etat et les caisses d'assurance-maladie à transmettre à l'assurance-maladie la liste des médecins de garde et à revoir le dispositif des secteurs de garde. Ce protocole concerne donc les cinquante-deux secteurs de garde du Rhône ».
Le protocole prévoyait aussi un calendrier avec un bilan de cette action au 1er juin, et la définition d'un nouveau dispositif par le préfet, au plus tard le 1er septembre, en cas de défaillance de l'Ordre. Ce texte était destiné à permettre l'entrée en vigueur de l'avenant à la convention des généralistes signé par la Sécurité sociale et MG-France. L'avenant prévoit, entre autres, une revalorisation des visites de nuit, en particulier entre minuit et six heures du matin, et instaure une rémunération de 50 euros pour les astreintes effectuées dans le cadre des systèmes de permanence des soins. Or, à ce jour, s'insurge le Dr Dureau, « ni le préfet ni le conseil départemental de l'Ordre du Rhône, contrairement à d'autres départements de la région, comme l'Ain, où le dispositif se met tout doucement en place, n'ont rempli leurs obligations ni tenu ce bilan auquel ils sont pourtant engagés légalement par un accord national ».
MG-France 69 a adressé deux courriers au préfet du Rhône, en avril et mai, restés sans réponse. Pour le Dr Vincent Rébeille-Borgella, vice-président de MG-France 69, « on assiste au blocage, pour ne pas dire au sabotage, par le conseil de l'Ordre du Rhône, pour des raisons idéologiques de désaccord syndical, d'un dispositif qui vise à mieux rémunérer les astreintes des généralistes : l'Ordre du Rhône est contre cet accord issu du dialogue conventionnel, il fait tout pour empêcher son application, même au mépris de la loi. Quant à la préfecture, ce sont son indifférence et son refus d'appliquer les textes légaux qui nous choquent ».
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