Garder le cap

FIN 2005, la 205 prendra le relais du « sacré numéro bis », premier véhicule compact de l'histoire contemporaine à avoir endossé la tunique du coupé cabriolet à toit rétractable électriquement.
L'arrivée d'un nouveau moteur 1,4 l 16 soupapes à admission variable et d'une boîte de vitesses automatique séquentielle devrait contribuer à lui assurer une fin de vie confortable. Si les boîtes automatiques et leurs dérivés, les boîtes mécaniques robotisées, continuent d'être minoritaires par rapport à la transmission mécanique, au moins en France, elles gagnent chaque jour du terrain. Les conditions de circulation dans les villes, ajoutées aux limitations de vitesse drastiques, ont largement incité les utilisateurs à « glisser » vers l'automatique. Les gains en matière de consommation, l'agrément lié au mode séquentiel justifient cette tendance.
Hélas ! Peugeot n'est pas totalement allé au bout de son idée. Réunir un moteur de conception ancienne, en l'occurrence le 1,4 l, 8 soupapes 75 ch, à une boîte auto moderne, relève de l'hérésie.
Cette critique, Peugeot la balaie d'un revers de manche. A la vérité, ce mariage « anachronique » s'explique par la volonté de maintenir un prix d'attaque supportable par le client.
Cette parenthèse refermée, le 1,4 l 16 soupapes essence, extrapolé du huit soupapes, manifeste une réelle allégresse tout en offrant un couple intéressant (118 Nm dès 2 000 tours) permettant de relancer efficacement.
Pour parvenir à cette symbiose, Peugeot a notoirement revu sa copie. Sur ce moteur, l'arbre à cames d'admission est désormais équipé d'un système de distribution à calage variable en continu et d'une distribution assurée par une courroie crantée attaquant directement le pignon de chaque arbre à cames.
Le niveau sonore et les consommations, pas spécialement favorables en ville (8,2 l), sont toutefois inférieures à celles du 1,4 l 8 soupapes (9,6 l berline avec boîte b.a. quatre rapports).
Boîte mécanique, boîte automatique ? La décision d'achat est plus que jamais affaire de philosophie et de finances.