A PRES plus de six mois de préparation du projet, la maison médicale de garde du Gapençais (secteur géographique de Gap, Tallard, La Bâtie-Neuve, Chorges qui couvre 60 000 habitants), ouvrira ses portes samedi 7 juillet.
Totalement indépendants, les locaux de cette maison médicale, qui bénéficie d'un plateau technique, se trouvent sur le site de la polyclinique des Alpes, dans la ville de Gap (Hautes-Alpes).
L'expérimentation prévue pour deux ans et demi et financée à hauteur de 2,8 MF par le Fonds d'aide à la qualité des soins de ville (FAQSV), regroupera la quasi-totalité des médecins généralistes du secteur de garde concerné (54 sur les 62 susceptibles de participer à cette opération).
Dans la pratique, un médecin généraliste, payé à l'acte, sera sur place 24 heures sur 24 pour répondre à la demande de soins non programmés de la population du bassin gapençais. Les 54 médecins s'entendront pour se répartir les différentes plages horaires au sein de la maison médicale (demi-journée, soirée, journée entière, nuit, etc.). Cette présence médicale en continu constitue une originalité par rapport à la plupart des expérimentations actuelles de maisons médicales qui ont des horaires d'ouverture limités. Outre le médecin de garde sur place, un généraliste d'astreinte (24 heures), rémunéré 10C (1 150 F) les jours fériés et 6C (690 F) en semaine, pourra intervenir pour les visites dites « incompressibles », dans les cas, plus rares, où le patient ne peut se déplacer. « Nous allons faire de la pédagogie auprès des patients pour que le déplacement à la maison médicale devienne la règle », explique le Dr Simon Filippi, médecin généraliste à Gap et président de la Maison médicale de garde du gapençais (MMGG).
Cette expérimentation se présente comme une réponse au désengagement actuel des généralistes des tours de garde. Actuellement existent sur la ville de Gap un service de garde géré difficilement par le conseil de l'Ordre et une structure du type SOS qui, selon le Dr Filippi, « connaît un certain essoufflement avec des médecins de plus en plus âgés ».
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