Déjà indiquée dans le traitement de deux parasitoses (l'anguillulose gastro-intestinale et la microfilarémie), l'ivermectine vient d'obtenir une autorisation de mise sur le marché pour le traitement de la gale.
La gale pose de sérieux problèmes thérapeutiques chez les patients immunodéprimés et chez les sujets âgés institutionnalisés. En effet, dans cette population, on observe des formes de gale « profuse » ou « kératosique » très contagieuses, nécessitant le traitement de toutes les personnes en contact avec le sujet infecté.
Jusqu'à présent, seuls des scabicides par voie topique avaient l'AMM. Ces traitements nécessitent une application sur toute la surface corporelle et posent des problèmes de tolérance, d'autant plus importants qu'il existe des lésions de grattage dues à la parasitose elle-même. En conséquence, l'arrivée d'un traitement per os constitue un réel progrès.
L'ivermectine agit sur les canaux chlorure glutamate-dépendants présents chez certains parasites, comme Sarcoptes scabiei hominis (agent de la gale). En pratique, dans la gale commune, une dose unique de 200 μg/kg d'ivermectine est efficace dans la très grande majorité des cas. Dans la gale profuse et croûteuse généralisée, une prise en charge hospitalière s'impose. Dans ces formes, la prise d'ivermectine peut être renouvelée à une ou deux semaines d'intervalle en fonction de la clinique et du prélèvement parasitologique. Dans ces cas, l'association avec un scabicide topique est utile.
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