Les chiffres sont là : 20 % des femmes âgées de 18 à 70 ans se déclarent incontinentes. Tels sont les résultats révélés par une enquête IPSOS réalisée en France auprès de 5 742 femmes.
C'est lors d'un symposium Lilly-Boehringer Ingelheim organisé à Saint-Malo dans le cadre du 26e Congrès de la Société internationale francophone d'urodynamique qu'ont été dévoilés les derniers chiffres concernant la prévalence de l'incontinence urinaire d'effort chez la femme en France.
On savait que l'accouchement constituait un facteur de risque évident d'incontinence urinaire.
Plus d'une femme sur cinq déclare avoir présenté au moins une fois dans sa vie un épisode de fuite. Bien qu'il apparaisse que la tranche d'âge la plus touchée se situe entre 55 et 59 ans, la femme jeune ne semble pas pour autant épargnée, puisque 18 % des femmes âgées de 25 à 35 ans présenteraient, elles aussi, une incontinence urinaire à l'effort.
Parmi les femmes présentant des troubles urinaires, 25 % se déclarent significativement gênées au cours de leurs activités quotidiennes. Les circonstances d'apparition des fuites semblant, quant à elles, relativement similaires d'une femme à l'autre : il s'agit principalement de l'éternuement, de la toux, du rire et du port de charges lourdes. Parmi ces mêmes femmes, 34 % doivent porter des protections et estiment consacrer une part non négligeable de leur budget à la gestion de cette pathologie. La gène occasionnée par leurs troubles urinaires motiverait même 60 % des femmes concernées à accepter l'éventualité d'une intervention chirurgicale, si elle leur était proposée.
40 % des femmes en auraient parlé
Malgré la gêne éprouvée, nombre de femmes n'osent pas avouer leurs symptômes. Seulement 40 % des femmes atteintes d'incontinence urinaire en auraient parlé à un professionnel de santé, lequel aurait prescrit, dans la majorité des cas, des séances de rééducation. Actuellement, l'incontinence urinaire ne serait un motif de consultation que pour moins de 7 femmes sur 1 000.
De leur côté, 70 % des médecins généralistes disent ne jamais aborder le problème en consultation, et cela même en cas de port de protections. Il importe donc de lever le voile sur un problème invalidant trop largement répandu. C'est pourquoi les médecins généralistes doivent mentionner en consultation l'éventualité de l'incontinence urinaire.
Il en va de la qualité de vie de nombre de leurs patientes.
Symposium Lilly-Boehringer Ingelheim dans le cadre du 26e Congrès de la Société internationale francophone d'urodynamique.
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