Basse Normandie

Fuite des anesthésistes à Caen

Publié le 10/11/2009

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En deux ans, le CHU de Caen a perdu 15 anesthésistes sur une cinquantaine. Six ans auparavant, cette spécialité comptait 65 professionnels à Caen. L’hémorragie touche aussi la chirurgie : que ce soit en urologie, maxillo-facial, orthopédie, digestive, ORL, chirurgie plastique… tous ces services ont perdu au moins un chirurgien. À cette fuite des cerveaux, plusieurs raisons : la pénibilité. Les sites d’anesthésistes sont disséminés. Et, pour le moment, les projets de regroupement sont bloqués au niveau préfectoral, lequel invoque le désamiantage avant toute restructuration. Deuxième raison : les départs en retraite. « Dans les trois prochaines années, treize médecins anesthésistes sont susceptibles de faire valoir leur droit à retraite », prévient Max-André Doppia, secrétaire général du SNPHAR, par ailleurs anesthésiste au CHU de Caen. Et il est difficile de trouver des remplaçants, pense le professeur Bensadoun. « La région n’est pas attractive, nous sommes la région qui pratique le moins l’activité libérale. Parce que la région est moins riche. » Pour Jean-Luc Hanouz, chef du service anesthésie, « ces départs ne sont pas influencés par les personnes qui sont à la tête des services. Douze sont partis dans le privé qui a un attrait financier avec une charge de travail différente et des gardes de nuit moins nombreuses. Trois autres sont partis dans le public pour une organisation différente avec une qualité de vie meilleure. »

Source : journal Ouest France.