Les présidents des caisses primaires d'assurance-maladie (Cpam) du Calvados, de l'Orne et de la Manche ont critiqué le projet gouvernemental d'instaurer des franchises dans le remboursement des soins, qui aboutira selon eux à faire payer aux «plus malades» le redressement des comptes de la Sécurité sociale.
«Nous souhaitons interpeller le grand public sur les effets de ces franchises», a expliqué le président de la Cpam du Calvados Bernard Thomasse alors qu'il s'exprimait devant la presse à l'issue de l'habituelle réunion trimestrielle des représentants de trois caisses départementales. «Les plus malades vont les payer plein pot. Ce sont les personnes qui auront le plus besoin de soin qui vont participer à un replâtrage de la Sécu», a-t-il souligné. Or «les fondement même de la Sécu en 1945 c'était que les bien portants payaient pour les malades», a rappelé Bernard Thomasse.
Samedi dernier, des manifestations ont rassemblé dans toute la France les opposants aux franchises médicales, à l'appel d'un collectif réunissant professionnels de la santé, partis, syndicats et associations. Le principe des nouvelles franchises médicales est inscrit dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (Plfss) pour 2008 que viennent de présenter les ministres en charge de la Sécu.
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