Fromages : toujours plus

Publié le 25/02/2002

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Les Français, plus gros amateurs de fromages du monde, continuent régulièrement d'augmenter leur consommation, l'appétit stimulé par des professionnels qui leur offrent sans cesse des nouveautés.

En une décennie, la consommation de fromage par an et par habitant est passée de 15,2 kg en 1989 à 16,2 kg en 2000, explique Bruno Roney, du département études du Centre interprofessionnel de documentation et d'information laitière (CIDIL).
Si les passionnés de camembert sont aujourd'hui un peu moins nombreux (la consommation a baissé de 5 % en 2000), c'est aussi que l'offre est de plus en plus riche. Pour la seule année 2000, 87 nouveaux fromages ont été proposés en France. Reste que le camembert est l'un des mieux représentés sur les tables de l'Hexagone. Plus d'un tiers des ménages en achète au moins une fois dans le mois, et 76 % au moins une fois dans l'année.
« On assiste à une certaine "démasculinisation" du marché : le camembert était choisi par l'homme amateur de fromages forts. Les femmes lui préfèrent des fromages frais, des chèvres, etc. », constate M. Roney.
Les amateurs achètent dans leur quasi-majorité (48 %) un seul fromage à la fois, un produit qui peut s'adapter à différents types de grignotage, 25 % en achetant deux variétés.
Si, le soir, les Français restent très attachés au fait de dîner à la maison, ils mangent souvent chacun de leur côté. Ces nouvelles habitudes de grignotage ont entraîné le développement de produits en tranches, sous coques, etc. « Aujourd'hui, 55 % des repas comprennent deux composantes - un plat et un fruit ou un plat et un fromage - et 9 % un seul plat », dit M. Roney.
Leaders mondiaux des mangeurs de fromages, les Français sont suivis par les Grecs, les Italiens, les Allemands, les Néerlandais, les Suédois, les Finlandais, les Israéliens et les Autrichiens.