Frilosité sur l’autocontrôle

Publié le 13/02/2009

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Antivitamine K La Haute Autorité de santé (HAS) s’est penché sur l’intérêt des dispositifs d’automesure de la coagulation du sang chez les patients recevant une antivitamine K. Dès 2007, la HAS a accordé le remboursement des dispositifs chez les enfants. En revanche elle ne les recommande toujours pas chez les adultes dans les conditions actuelles. Priorité est donnée à l’éducation thérapeutique des patients adultes et des professionnels concernés. La réticence à l’autocontrôle généralisé se base sur trois arguments : les études cliniques réalisées à l’étranger montrent la supériorité du dispositif d’automesure de l’INR sous réserve d’être associée à l’éducation thérapeutique des patients. Les enquêtes réalisées en France démontrent que le manque d’information et d’éducation des patients est à l’origine des mauvais suivis et de l’adaptation insuffisante du traitement. Enfin, l’intérêt économique lié à l’utilisation de ces dispositifs, par rapport à une surveillance en laboratoire d’analyses médicales, n’est pas démontré. Pourtant, une étude-pilote récente réalisée à Clermont-Ferrand montre une meilleure stabilité de l’INR en zone thérapeutique et une incidence plus faible d’hémorragies et d’accidents thrombo-emboliques dans le groupe s’astreignant à l’autocontrôle. L’aspect économique de l’autocontrôle était très favorable comme la satisfaction des patients en terme de confort de vie. Rappelons que 900 000 personnes sont sous AVK et cette classe thérapeutique est la plus grande pourvoyeuse d’accidents iatrogéniques graves. En Allemagne, par exemple, l’autocontrôle est entrée dans la pratique courante.