ORISC (Observatoire des atteintes coRonarIenneS assoCiées à l’hypertension artérielle) est une enquête épidémiologique descriptive transversale réalisée auprès d’un échantillon de 1 840 médecins (1 377 médecins généralistes et 463 cardiologues) pour évaluer la fréquence et la nature des coronaropathies associées à l’hypertension artérielle chez des patients suivis par un médecin généraliste ou par un cardiologue de ville.
Tous les patients hypertendus vus en consultation, quel qu’en soit le motif, sur une période d’une à deux semaines, ont été inclus dans l’étude.
La population analysée comprenait 26 532 hypertendus âgés de 63 ± 13 ans dont 54,8 % d’hommes. Six mille sept cent onze patients ont été inclus par les cardiologues et 19 821 par les médecins généralistes.
Des chiffres tensionnels > 140/90 mmHg.
Parmi ces patients, 63,9 et 62,4 %, vus respectivement par un cardiologue ou un médecin généraliste, avaient des chiffres tensionnels > 140/90 mmHg.
La prévalence des coronaropathies était de 28,6 % (1 921/ 6 711) chez les hypertendus ayant consulté un cardiologue et de 19,8 % (3 920/19 821) chez les hypertendus ayant consulté un médecin généraliste. Chez les patients de plus de 80 ans, cette prévalence atteignait 36,5 et 33,5 % respectivement chez le cardiologue et le généraliste.
En ce qui concerne la nature des coronaropathies, quel que soit le médecin consulté, 11,7 % des patients présentaient une ischémie silencieuse. Trente-huit pour cent et 33,1 % ayant consulté respectivement un cardiologue ou un médecin généraliste avaient des antécédents d’infarctus du myocarde, près d’un coronarien sur deux (48,7 %) vu par un cardiologue avait bénéficié d’un geste de revascularisation.
29 % chez les cardiologues et 20 % chez les généralistes.
Au total, la prévalence des coronaropathies chez les hypertendus était de 29 % chez les cardiologues et de 20 % chez les généralistes ; cette prévalence est passée respectivement à 36,5 et 33,5 % chez les patients de plus de 80 ans.
Chez le cardiologue comme chez le généraliste, plus d’un tiers des coronariens avaient un antécédent d’infarctus du myocarde et la PA était > 140/90 mmHg chez plus de 65 % des patients.
La majorité des hypertendus vus par les cardiologues recevaient trois, voire quatre antihypertenseurs, alors que la majorité des hypertendus vus par les médecins généralistes recevait une bithérapie antihypertensive.
(1) S. Ragot (centre de recherche clinique, CHU La Milétrie, Poitiers), B. Lecoq (Laboratoire Abbott, Rungis), A. Tinno (Laboratoire Abbott, Rungis), D. Herpin (service de cardiologie, CHU La Milétrie, Poitiers).
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