Parmi les facteurs incriminés dans l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) tels que le rôle des androgènes, les facteurs génétiques, les causes vasculaires ou le syndrome métabolique, la responsabilité de l’inflammation a récemment été mise en cause. Plusieurs études ont confirmé un lien entre l’inflammation, le volume prostatique, le score IPSS ainsi que les risques de croissance et de complication. Des infections bactériennes et virales (HCV, HPV…) pourraient être à l’origine d’une inflammation chronique.
score IPSS diminué
Parmi les thérapeutiques conventionnelles de l’HBP, l’extrait lipidostérolique de Serenoa repens a un intérêt particulier pour le traitement de l’inflammation prostatique chronique. Il possède des propriétés d’inhibition des phospholipases A2 et de la cyclo-oxygénase et par la même des produits de dégradation que sont l’acide arachidonique, les leucotriènes B4 et les prostaglandine E2. Il ralentit la multiplication cellulaire et modifie le profil d’expression des gènes de l’inflammation. Sur le plan clinique, cette action anti-inflammatoire a été confirmée, notamment chez des patients en attente d’intervention pour HBP. Chez ces patients et au bout de trois mois de traitement, une diminution significative du score IPSS était observée. La pièce opératoire présentait également une baisse significative du nombre de lymphocyte B (- 38%), du TNF alpha (-77%) et de l’IL1 (-52%) comparativement au groupe témoin. Ainsi conclut le Dr Grégoire Robert (CHU de Bordeaux) « Actuellement, dans l’arsenal thérapeutique de l’HBP, le Serenoa Repens est le produit dont l’efficacité anti-inflammatoire est la mieux démontrée. »
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature