François Hollande a répondu aux sollicitations de l’association AIDES en accordant un entretien sur le site internet où il présente sa stratégie en matière de lutte contre le sida. Le candidat socialiste affirme que s’il est élu, il rétablira le droit au séjour pour soins jugeant la modification apportée par la loi sur l’immigration du 16 juin 2011 « hypocrite ». Quant au droit de timbre de 30 euros pour l’accès à l’AME, sa suppression « fait partie des 60 engagements de mon projet », a-t-il indiqué. En revanche, François Hollande ne s’est pas prononcé sur la fin des franchises médicales et s’il s’est prononcé en faveur d’une revalorisation de l’allocation aux adultes handicapées qui « doit être un objectif » mais sur lequel il ne s’engage pas dans l’immédiat.
Politiques de prévention.
Sur des sujets comme la relance de la politique de réduction des risques, le candidat affirme : « Il faut d’abord redonner toute leur place aux politiques de prévention et de limitation des risques liés à la consommation de drogue, qui ont notamment pour buts d’éviter les contaminations par le VIH et les hépatites ainsi que les overdoses, et d’accompagner vers le sevrage. L’approche exclusivement répressive de la majorité actuelle a conduit à des reculs dans ce domaine. » Il se dit favorable à l’expérimentation d’actions nouvelles. « J’ai entendu avec intérêt les propositions des maires de grandes villes, comme Marseille et Paris visant à améliorer la réduction des risques en s’appuyant sur les travaux scientifiques et sur les exemples européens », a-t-il souligné. « Je leur laisserai donc la possibilité de mener des expérimentations pour améliorer la santé des usagers de drogue et réduire les nuisances dans nos quartiers », a-t-il poursuivi. Marseille et Paris ont en effet proposer l’expérimentation de salles de consommation à moindre risque. « Il faudra ensuite évaluer l’impact de ces démarches sur la santé publique et la tranquillité publique », a-t-il ajouté.
Les déclarations de François Hollande sur la réduction des risques rejoignent celles de Jean-Luc Mélanchon et Eva Joly qui se sont déjà exprimés sur Seronet. François Bayrou ne s’est pas clairement exprimé sur l’expérimentation des salles de consommation ou des programmes d’échange de seringues en prison, même s’il a indiqué que « de manière générale, notre pays améliorera les problèmes de santé publique liés à la drogue en préférant une approche médicalisée plutôt que purement répressive ».
Nicolas Sarkozy n’a pour sa part pas encore répondu.
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