Le dispositif de franchise médicale introduit en 2008 – et dont Nicolas Sarkozy avait annoncé la création lors de la campagne présidentielle de 2007 – pour inciter les patients à modérer leur consommation de médicaments n’a eu que peu d’effets : seuls 12 % d’entre eux disent avoir modifié leur comportement, surtout parmi les plus modestes, selon un document publié par l’Institut de recherche et documentation en santé (IRDES).
Cette étude, réalisée auprès de 5 000 personnes, met en avant le fait que ce système est d’abord pénalisant pour les patients à faibles revenus. En effet, expliquent les auteurs, comme « la somme prélevée par boîte (est) la même quels que soient la nature du médicament, le niveau de ressources et l’état de santé des individus, cette charge financière pèse plus fortement sur les individus malades ou à faibles revenus ».
Et de fait, observe l’IRDES, « la probabilité de déclarer avoir modifié ses achats est de sept points plus élevée chez les individus gagnant moins de 870 euros par mois, comparés à ceux gagnant plus de 1 167 euros ».
Ce sont aussi les plus malades qui ont le plus souvent modifié leur comportement, note l’étude, qui en déduit « une perte d’accès aux médicaments » pour les plus fragiles.
Pour les auteurs, en tout état de cause, « l’efficacité du dispositif pose question ».
Quotimed.com, le 02/11/2010
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