La funeste demi-finale qui oppose la France de Michel Platini à la RFA de Manfred Kaltz le 7 août 1982 est dans toutes les mémoires, à la veille d’une nouvelle confrontation entre les deux équipes au stade Maracana de Rio en quart de finale de Coupe du monde.
Peu avant l’heure de jeu, Patrick Battiston fut violemment percuté par Harald Schumacher alors qu’il se présentait seul devant le gardien de but allemand. L’arbitre ne sanctionne pas Schumacher et la France sera éliminée aux tirs aux buts. Battiston s’en tirera avec une fissure à une vertèbre cervicale et la perte de trois dents.
Un choc d'« une telle violence »
Médecin des Bleus en 1982, le Dr Maurice Vrillac était aux premières loges lors de ce drame. Aujourd’hui âgé de 88 ans, il confie à MetroNews ses souvenirs. Au moment d’entrer sur le terrain au secours de Battiston, inconscient, « je suis vraiment très inquiet, raconte-t-il. Je n’ai qu’une idée : qu’on le mette vite sous oxygène pour tester tous ses réflexes dans le service médical du stade Pizjuán. Et puis, petit à petit, il a repris un peu connaissance ».
Sur le coup, le médecin en veut à l’arbitre qui n’a pas bronché malgré l’état du joueur français : « On lui a fait remarquer que le choc était d’une telle violence qu’on ne comprenait pas sa réaction. Je lui ai dit qu’il y avait une faute énorme et qu’il y avait atteinte à la vie d’un joueur mais il n’a rien sifflé. »
Le Dr Vrillac sera au chevet de Battiston lorsque celui-ci se réveillera. « On ne lui a pas dit que l’équipe de France avait finalement perdu », confie le médecin alors que le Français avait totalement perdu la mémoire.
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