EN ALSACE, la récente mise en service d'un deuxième appareil d'IRM et de deux nouveaux scanners privés permet au secteur libéral de corriger le fort déséquilibre qui existait jusqu'à présent entre les structures publiques et privées dans ce domaine, constatent avec satisfaction les radiologues libéraux de la région.
Il n'en reste pas moins, ont-ils rappelé lors de leur assemblée générale, que la région ne dispose que d'un PET-scan entre secteurs public et privé, et que la « parité » est loin d'être atteinte.
Au niveau national, ont-ils rappelé, 30 à 40 % des radiologues libéraux n'ont aucun accès à l'IRM, et 10 % ne peuvent utiliser de scanner. Les radiologues d'Ile-de-France et de Paca sont les mieux lotis dans ce domaine, alors que leurs confrères du Nord, du Centre et de Lorraine ont le plus grand mal à accéder à ces équipements.
Les radiologues libéraux s'inquiètent d'une éventuelle remise en cause de leurs actions de dépistage de cancer du sein « volontaires », au profit du seul dépistage organisé dans le cadre des campagnes nationales. En effet, le gouvernement souhaite que 70 % des femmes de 50 à 74 ans passent un examen de dépistage, alors que la participation actuelle n'est que de 40 à 50 %, avec de fortes disparités régionales. La Fnmr (Fédération nationale des médecins radiologues) redoute que cette situation n'amène les pouvoirs publics à remettre en cause l'Acbus (accord sur le bon usage des soins) qui permet le dépistage volontaire, au profit du dépistage organisé. Elle rappelle que les associations féminines sont très attachées au libre choix entre les deux formes d'examen, et que, dans de nombreuses régions, le dépistage volontaire attire plus de 15 % des femmes. Actuellement, ont rappelé les radiologues, plus de 10 000 examens sénologiques sont pratiqués tous les jours en France. Ils font l'objet d'un recensement et d'un contrôle de qualité mené par les radiologues, notamment grâce à leur logiciel « Senolog ».
Le Dr Jacques Niney, président de la FNMR, a rappelé les efforts des radiologues en matière de qualité et d'évaluation, de même que le programme de labellisation de leurs cabinets lancés l'an dernier. Toutefois, s'inquiète-t-il, la nomenclature des actes est obsolète et de nombreux cabinets ont vu leurs revenus baisser de façon importante, ce qui menace leur avenir : « Les revenus des radiologues, chiffrés par la Carmf à 125 000 euros par an, s'échelonnent dans une fourchette allant de 1 à 15, rappelle-t-il, ce qui signifie que beaucoup de petits cabinets risquent de disparaître, en particulier hors des grandes villes. »
IRM et scanners
Fortes disparités régionales, selon les radiologues
Publié le 11/01/2006
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> DE NOTRE CORRESPONDANT DENIS DURAND DE BOUSINGEN
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7875
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