La Société de formation thérapeutique du généraliste (SFTG) émet quelques réserves sur le dispositif de FMC obligatoire adopté le 4 octobre par les députés, lors de l'examen en première lecture du projet de loi sur les droits des malades et la qualité du système de santé.
La dernière version du texte (non définitive, puisque le projet de loi doit passer au Sénat et retourner à l'Assemblée nationale d'ici à mars 2002) prévoit que « l'obligation de formation [à valider tous les cinq ans, NDLR] peut être satisfaite, au choix du médecin, soit en participant à des actions de formation agréées, soit en se soumettant à une procédure adaptée d'évaluation des connaissances réalisée par un organisme agréé, soit en présentant oralement un dossier au conseil régional (de formation médicale continue) ».
Or, pour le Dr François Baumann, président de la SFTG, les bilans de compétence, qui peuvent être un moyen d'évaluer les connaissances des médecins, tout comme la présentation orale d'un dossier, « ne se situent pas au même niveau que les actions de formation agréées », de type séminaires ou journées de formation, ces dernières étant, selon lui, beaucoup plus efficaces.
En outre, le Dr Baumann trouve que le système des trois conseils nationaux de FMC (pour les médecins libéraux, les praticiens hospitaliers et les médecins salariés non hospitaliers) « sera très lourd à faire fonctionner ». « Deux structures auraient pu suffire : une pour les hospitaliers et une autre pour les médecins de santé publique et les praticiens libéraux », explique-t-il.
La SFTG défend toujours le principe d'une formation médicale « objective, c'est-à-dire indépendante par rapport au syndicalisme et aux laboratoires pharmaceutiques ».
Par conséquent, « le financement de la FMC obligatoire par des structures commerciales est irrecevable », insiste le Dr Baumann, même s'il n'est pas opposé à l'idée d'un fonds mutualisé alimenté par l'industrie pharmaceutique.
La SFTG envisage de s'ouvrir aux médecins spécialistes. Elle organise d'ailleurs au printemps 2002, à l'intention de tous les praticiens, un colloque sur « la thérapeutique en questions » qui portera sur l'ensemble des thérapeutiques (médicaments, mais aussi psychothérapie, kinésithérapie, etc.).
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