Ford Focus C-Max : mieux vaut tard que jamais

Publié le 29/09/2003

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AUTO

A l'instar de Volkswagen, Ford a longtemps tergiversé avant de céder à la tentation du monospace compact. Au sein de l'état-major germanique, on estime toutefois que ce retard à l'allumage n'est pas nécessairement rédhibitoire. Sauf que le Scenic, sentant le vent du boulet, vient astucieusement de remettre la pression avant même d'avoir aperçu le museau du C-Max dans son rétro !

Fiesta, Fusion, Galaxy, Tourneo Connect, C-Max, Ford semble désormais paré pour les grandes manuvres. Au mois de mars prochain, la boucle sera bouclée avec la Focus deuxième génération qui héritera de la plate-forme du C-Max.
Le capital sympathie dont jouit le Scenic ne va certes pas faciliter la tâche de son cadet officiellement introduit sur le marché le 15 octobre.
D'aucun pensent qu'il manque de « peps ». La même critique avait été adressée au Zafira, jugé trop frileux. Or, l'ancêtre du Meriva s'est plutôt bien accommodé de la concurrence.
A l'originalité du Scenic, le C-Max oppose un style plus traditionnel, à peine contredit par une « chute » de toit évoquant celle du Honda Stream et du break Accord Tourer.
Intra-muros, la qualité des matériaux crédibilise la démarche de Ford. Les plastiques, les inserts de faux aluminium, le film moulant la planche de bord - moins tarabiscotée que celle de la berline Focus -, le levier de vitesses implanté juste en-dessous, le confort des sièges rehaussés de 80 mm, la visibilité et la position de conduite participent à la convivialité.
Contrairement à l'excentrique Fiat Multipla, le C-Max évite soigneusement la démesure.
Bon prince, il fait bien sûr la part belle à la modularité. L'occultation du siège central permet ainsi de rapprocher les deux sièges latéraux arrière, lesquels se déplacent en diagonale. Si elle ne coulisse pas comme sur le Scenic, la console centrale composée d'un accoudoir intégré, d'un casier de rangement et de porte-canettes amène un plus.
En toute logique, les sièges arrière individuels sont rabattables et repliables (40-20-40). Au total, le C-Max offre onze rangements. Mais paradoxalement pas de vide-poches dans les portes arrière - absence compensée partiellement par un logement situé dans la partie supérieure de la planche de bord - et pas davantage de tiroirs sous les sièges. En revanche, les trappes dans le plancher sont bien présentes.
Selon les niveaux, le C-Max propose le frein de parking électrique, une climatisation double zone, un système Hi-fi Sony avec radio et chargeur frontal 6 CD ainsi que deux systèmes de navigation par satellite.
Divine surprise, le C-Max passe allègrement le test du routier, dévoilant une personnalité proche de celle d'une berline. La cerise sur le gâteau reste cependant le diesel. Le 2 l 136 ch, associé à une boîte mécanique 6, Ford-Getrag (les autres modèles sont pourvus d'une boîte 5) se hisse en effet largement au niveau du dCi 120 ch de Renault. Fruit d'une collaboration PSA-Ford, il se signale par sa discrétion, sa souplesse (320 Nm à 2 000 tr/mn) et son appétit d'oiseau. Une boîte séquentielle complétera la gamme dans quelques mois.
Uniquement disponible en 5 places, le C-Max (100 kg de plus que la berline) s'insère dans la gamme Ford entre la Fusion et le Galaxy.

Le C-Max en bref

- Longueur : 4,333 m;
- Largeur : 1,825 m.
- Hauteur : 1,595 m.
- Empattement : 2,640 m.
- Poids à vide : de 1 312 à 1 448 kg.
- Volume coffre : 550 à 1 620 l.
- Capacité réservoir : 55 l.
- Pneumatiques : 195/65 R 15, 205/50 R 17, 205/55 R 16 ou 225/40 R 18 selon modèle.
- Freinage : disques ventilés (avant), disques pleins (arrière), ABS et répartiteur électronique.
- Suspension : indépendante Mc Pherson, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs à gaz (avant), indépendante multibrals, barre antiroulis (arrière).
- Motorisation, performances, consommation moyenne :
1,8 l 16 S, 120 ch, couple : 165 Nm à 4 000 tr/mn, 193 km/h, 7,1 l.
1,6 l RDCI, 109 ch, couple : 240 Nm à 1 750 tr/mn, 185 km/h, 4,9 l.
2 l TDCi, 136 ch, couple : 320 Nm à 2 000 tr/mn, 200 km/h, 5,6 l.
PRIX
1,8 l, 120 ch : 19 450 euros à 20 950 euros.
1,6 l, 100 ch : 17 100 euros (commercialisation octobre).
1,6 l TDCi : de 19 350 euros à 22 200 euros.
2 l TDCi : de 22 200 euros à 23 700 euros.
POUR
Tenue de route, visibilité, qualité des matériaux, implantation du levier de vitesses, coffre logeable, espace à l'arrière, modularité quatre ou cinq places, diesel souple, boîte 6 précise.
CONTRE
Légère prise de roulis en virage, siège centrale arrière de taille réduite, pas de bacs de rangement à l'arrière, de tiroir sous les sièges avant et de vitre de hayon ouvrable séparément, freinage manquant de mordant, ESP en option.