Médecin généraliste rurale, installée depuis 23 ans, j'ai la chance de pouvoir exercer le métier qui me plaît ; mais les temps changent et il faut que notre façon d'exercer évolue à tout point de vue :
- regroupement entre professionnels de santé et organismes sociaux ;
- apporter une médecine de qualité, de proximité et de soins d'urgence à la population ;
- travailler dans l'optique de faire bien, mais à moindre coût ;
Dans notre canton, nous avons décidé de faire un pôle de santé pluridisciplinaire avec une maison médicale principale et trois antennes afin de ne pas priver les habitants de médecins de proximité. Mais pour réaliser un tel projet, les étapes sont nombreuses et parsemées d'embûches !
Cependant il faut persévérer afin d'attirer de nouveaux jeunes médecins qui ne veulent plus comme à notre époque s'installer seuls, en pleine campagne. Il faut aussi développer le concept de "maître de stage" car l'intérêt est double : d'une part apprendre la médecine générale aux jeunes étudiants mais aussi
remettre en question nos pratiques et façons d'appréhender les patients et leur maladie. Tout ceci est passionnant, mais faut-il encore que nous soyons aidés dans cette tâche
Nous avons déjà créé notre association de professionnels de santé en 07/2012 ; nous sommes entrain d'écrire notre projet de soins que l'on soumettra à l'ARS ; mais le plus dur est à venir, quand il faudra travailler sur le projet immobilier et aller à la "pêche" aux subventions. Avec le nouveau gouvernement et la "crise", nous ne savons pas s'il reste beaucoup d'argent dans les caisses des organismes concernés ; l'ARS est la première à nous le dire !
Alors, que faire ? Foncer, ne pas se décourager ! Car l'important, c'est que notre métier nous passionne ; alors, pour que chaque matin on se réveille content d'aller travailler, il faut améliorer les conditions d’exercice. Merci à nos politiques d'œuvrer dans ce sens.
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