1 - La plus audacieuse : Une progression de carrière pour les médecins
À l’évidence, c’est un des problèmes qui amène les généralistes à dévisser leur plaque avant la retraite. Pourtant, jamais personne n’est parvenu à organiser un véritable profil de carrière, valorisant l’expérience professionnelle et à même de retenir les généralistes. L’idée d’un secteur optionnel et promotionnel a pourtant été actée dans la convention de 1993. Sans jamais aboutir à quoi que ce soit de concret.
2 - La plus attendue : Un forfait structure pour favoriser les regroupements
La création d’une maison, d’un pôle de santé ou tout simplement d’une maison médicale coûte cher en infrastructure, en loyer, en personnel. L’idée d’un forfait structure a fait son chemin dans la profession. C’est MG France qui, le premier, a proposé l’idée. Mais à l’occasion des dernières élections, on a vu qu’elle s’est naturellement imposée comme une évidence à d’autres syndicats.
3 - La plus originale : Une garantie à la cession de clientèle
Les clientèles de généralistes ne se vendent plus ou très mal, un vrai frein à l’installation en libéral. Elisabeth Hubert propose donc de mettre en place un fonds de garantie, un peu sur le modèle de ce que fait la Caisse des dépôts et consignations pour aider les entrepreneurs. La proposition ne vaut a priori que dans le cadre des cabinets de groupe. L’idée est d’offrir à celui qui y investit la garantie de pouvoir revendre ses parts dans un délai court, au prix de l’acquisition.
4 - La plus consensuelle : Rendre effectifs les stages chez le généraliste
Une culture trop hospitalo-universitaire chez les étudiants ? Les propositions Hubert en la matière – stage d’initiation à la médecine générale en premier cycle, stages au cabinet intégrés dans le contrôle continu des carabins, quatrième année d’internat de séniorisation en médecine générale... – devraient recueillir l’assentiment général.
5 - La plus facile à mettre en oeuvre : Améliorer la protection sociale des médecins
Qu’il s’agisse de l’amélioration de la couverture maternité des femmes médecins ou de la réforme de l’ASV, il suffirait d’un peu de volonté politique et de suffisamment d’argent pour débloquer la situation. Jusqu’ici, cela a fait défaut.
6 - La plus polémique : Promouvoir la contractualisation en région
Elisabeth Hubert part du principe que c’est au plus près du terrain qu’on fera bouger les choses. Le problème, c’est que personne, hormis les ARS, ne souhaite vraiment voir les agences s’entendre avec les médecins au plan local. Les syndicats de médecins se méfient comme de la peste de cette éventualité qui pourrait menacer à terme leur pouvoir de négociation au plan national avec les caisses. Quant à l’Assurance-maladie, pendant la discussion de la réforme « HPST », elle est parvenue à faire rogner les pouvoirs des ARS en la matière.
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