Flector Tissugel : nouvelle indication dans l'entorse de la cheville

Publié le 08/05/2001

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L ES spécialistes soulignent l'importance d'un traitement adéquat d'une entorse de la cheville pour éviter des séquelles à type d'instabilité, conduisant souvent aux récidives.

Le traitement immédiat repose sur l'immobilisation de la cheville et sur la lutte contre l'inflammation et la douleur. La pratique d'une infiltration anesthésique pour pouvoir terminer à tout prix la compétition peut être préjudiciable pour l'avenir de l'articulation, note le Dr Joussellin. Quant à la prévention des récidives, on insiste sur la rééducation complète et sur des mesures de prévention (échauffement, équipement adapté...).

Immobilisation et lutte contre la douleur

Outre de la glace pour diminuer l'dème périarticulaire, on utilise des anti-inflammatoires par voie orale (dont l'action est relativement lente, associée à une tolérance gastrique médiocre) et aux traitements locaux. Flector Tissugel 1 %, qui se présente sous la forme d'un support non tissée imprégné de 180 mg de diclofénac épolamine, offre à la fois une bonne pénétration du principe actif et une longue durée d'action. En effet, le diclofénac épolamine possède des caractéristiques physico-chimiques lui permettant de passer de l'espace externe hydrophile à l'espace interne hydrophile après avoir franchi la barrière lipidique de la membrane basale. En outre, la compresse bio-adhésive libère de façon constante le principe actif en maintenant des concentrations efficaces au niveau du site douloureux pendant une durée de douze à vingt quatre heures. En fonction de l'intensité de la douleur, on appliquera un à deux tissugels par jour.

Deux nouvelles études

L'efficacité de Flector Tissugel 1 % a été confirmée par deux nouvelles études. L'une, menée par G. Saillant (hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris), a porté sur 140 patients présentant une entorse de la cheville, avec une douleur supérieure à 50 mm sur l'échelle visuelle analogique (EVA). Il en ressort que le Flector Tissugel 1 % a une efficacité significative dès la 3e heure ; et la comparaison de la douleur spontanée sur les EVA montre une nette supériorité de ce médicament par rapport au placebo à J3 et J7. Concernant les critères secondaires de jugement (douleur au repos, à la palpation, à l'appui monopodal), on observe sous Flector Tissugel 1 % une amélioration dès J3 ; ce dispositif présente également une action anti-inflammatoire supérieure au placebo (laquelle a été évaluée par la mesure du périmètre malléolaire).
L'autre étude, coordonnée par E. Joussellin (INSEP, Paris), à laquelle ont participé dix-neuf centres répartis sur l'ensemble du territoire national, a inclus 134 patients présentant une entorse de la cheville datant de moins de quarante-huit heures, avec un score de douleur supérieur ou égale à 50 mm sur l'EVA. Cette étude montre également une diminution de la douleur plus importante avec Flector Tissugel 1 % par rapport au placebo, cela dès la 4e heure après l'application et jusqu'à la fin de l'étude ; pour les paramètres secondaires, les patients sont améliorés dès le 3e jour. En termes de tolérance et d'observance, aucune différence n'a été observée entre les deux groupes sur toute la durée de l'étude. Comme l'indique le Dr E. Joussellin, ce produit très maniable, qui s'applique et s'enlève très facilement, a rencontré un grand succès auprès des sportifs de haut niveau qui l'utilisent largement à l'entraînement et lors des compétitions.

Conférence de presse organisée par les Laboratoires Génévrier, avec la participation du Dr Emile Joussellin (INSEP, Paris).

Six mille par jour

EN France, on dénombre environ 6 000 entorses de la cheville par jour.
Dans la majorité des cas, il s'agit d'une atteinte du ligament latéral externe. Selon le degré de gravité, on distingue une simple distension ligamentaire respectant la stabilité, une entorse moyenne avec rupture du faisceau péronéo-astragalien et de la capsule antérieure, et une entorse grave pouvant aller jusqu'à la rupture ligamentaire, associée ou non à des lésions osseuses.

Ludmila COUTURIER