Publish ou perish, l'incitation américaine se décline aussi en français pour l'oncologie privée. L'accès aux traitements innovants est désormais « une ardente obligation » sous peine de voir les patients migrer vers les structures où se déroule une recherche clinique. Les oncologues présents à la convention de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP-MCO) n’ont pas manqué de le souligner. Une enquête nationale réalisée par la AFC-UNHPC (Association française de cancérologie, Union nationale hospitalière privée de cancérologie) témoigne de cet engagement. Au cours des cinq dernières années, 4 449 patients ont été inclus dans différents essais. Les études de phase III et observationnelles sont les plus nombreuses. La forme associative est la structure juridique adoptée dans 51 % des cas.
Attaché de recherche clinique
Pour mener à bien la recherche, un personnel supplémentaire doit être recruté. 47 % des établissements disposent ainsi de plus d’un équivalent temps plein d’attaché de recherche clinique. L’argent est donc bien le nerf de la guerre. L’accès au financement Merri est ouvert au privé à condition de remplir certaines obligations. Un critère d'attribution se révèle en pratique très limitant, à savoir le nombre de publications. Les oncologues privés revendiquent plutôt comme critère le nombre de patients inclus. La participation de la filière privée apparaît pourtant indispensable pour atteindre les objectifs du plan cancer III. À l’horizon 2019, 50 000 patients doivent être inclus dans des protocoles de recherche clinique.
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