Le rapport annexé au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) dresse les priorités de santé publique du gouvernement pour 2002 en insistant cette fois sur le développement de la prévention et le renforcement de la sécurité sanitaire.
Selon le rapport, « la prévention sera inscrite dans chacun des programmes de santé publique (cancer, nutrition, asthme, SIDA, diabète...) par des actions de dépistage, d'éducation pour la santé, mais aussi d'éducation thérapeutique ». Alors que les dernières conférences nationales de santé ont, tour à tour, dénoncé le manque d'attention portée à la prévention dans notre pays, le rapport affirme que celle-ci sera « désormais définie de façon globale, ce qui permettra d'en déterminer les priorités et d'en assurer le financement ». Un comité technique de prévention coordonnera ces actions de prévention.
Outre un plan national de lutte contre le cancer (du sein et du côlon), les priorités de santé publique définitivement retenues pour 2002 sont la lutte contre les autres pathologies chroniques, la lutte contre les pathologies infectieuses, la lutte contre les maladies émergentes et orphelines, la lutte contre les pratiques addictives et contre la démence. La santé des jeunes fera également l'objet d'une attention particulière, de même que certaines « actions d'intérêt général » comme le développement des greffes et le renforcement de la lutte contre la douleur à partir des consultations spécialisées.
Un observatoires des professions de santé
Dans le domaine des soins de ville, le gouvernement confirme la création d'un observatoire des professions de santé (qui examinera notamment le contenu et l'évolution des métiers de santé) et l'engagement d'une démarche « pour repérer les zones dans lesquelles un accès aisé aux soins n'est plus assuré ». Un dispositif d'aide à l'installation des médecins dans ces secteurs sera mis en uvre. « Des propositions destinées à réduire l'insécurité » dans les quartiers difficiles sont également annoncées.
En ce qui concerne la gestion financière du système des soins de ville (dont les dépenses dérapent fortement depuis deux ans), le gouvernement espère que la création d'un conseil national de la santé permettra de mieux définir à la fois les priorités et les financements à y consacrer.
Enfin, le rapport annexé au PLFSS confirme si besoin était que, à la veille du début du débat parlementaire (23 octobre), le gouvernement n'a pas encore arbitré dans les deux domaines essentiels que sont les modalités d'une évolution du système conventionnel et le futur système de régulation des dépenses. Sur ces deux points, une « concertation » est ouverte.
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