Financement de la Sécu : une réforme urgente, pour Jacqueline Fraysse (PC)

Publié le 04/11/2001
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La députée communiste des Hauts-de-Seine, Jacqueline Fraysse, chargée des dossiers santé au PC, a estimé dans une interview publiée par le quotidien communiste « l'Humanité » que la « lacune grave » du PLFSS 2002 était « l'absence d'une réforme du financement de la Sécurité sociale, promise, mais jamais engagée ».
On sait que comme les années précédentes, les députés communistes se sont abstenus (« le Quotidien » du 2 novembre) de voter en première lecture à l'Assemblée nationale le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2002.
Pour expliquer notamment ce vote, la députée dénonce le fait que le « gouvernement refuse d'engager des réformes en profondeur qui permettraient d'inverser la logique du plan Juppé », soulignant que le « chantage au départ du Medef aurait pu être l'occasion d'un débat sur la démocratisation de la Sécurité sociale et le rétablissement des élections ».
« Nous continuons à combattre l'idée de maîtrise comptable des dépenses de santé », a déclaré Jacqueline Fraysse, ajoutant qu'il fallait définir « les besoins réels avec l'ensemble de la population, les professionnels, les associations et les élus ».
La députée souligne qu' « un vrai débat sur notre système de santé mettrait en valeur l'urgence d'une vraie prévention. Ensuite seulement, il faudra parler du financement, en sachant bien qu'il est légitime que ces dépenses augmentent face à des besoins accrus ».
Néanmoins, la députée a reconnu que les « 3 milliards arrachés » pour l'hôpital public et l' « accélération de l'utilisation de 900 millions déjà promis » n'étaient « pas rien ». Parmi les « acquis limités », obtenus aussi lors du débat sur le PLFSS 2002, Jacqueline Fraysse a notamment mentionné la création du congé paternité, le «  coup de pouce de 0,3 % pour les retraites » et les crédits pour les crèches.

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7002