La carte Vitale fabriquée en France n’est plus. La société SELP Secure vient de perdre la production de près de 300 000 cartes par an. Établie à Mareuil-sur-Belle (Dordogne) et à Angoulême, l’entreprise, qui emploie 160 personnes, a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros. « Déçu d’avoir perdu ce marché », le P-DG de l’entreprise Jean-François Vieira relativise néanmoins : « La carte vitale ne représente que 2 % de notre activité, pas la peine d’en faire tout un drame, d’autant que les emplois ne seront pas touchés ». L’entreprise produit chaque année 150 millions de cartes bancaires, identitaires, à gratter…
Même si Jean-François Vieira n’est pas très inquiet par la baisse de son activité, il reste concerné par la délocalisation de la carte Vitale dans un pays émergeant. « Il s’agit d’une carte très basique, avec un niveau de sécurisation très bas », explique-t-il. Et d’ajouter : « La France n’est pas assez performante sur le dossier médical personnel (DMP) et l’identification de ces assurés. Aller fabriquer la carte Vitale en Inde ne va pas diminuer les 20 milliards de fraude sociale que l’on déplore tous les ans ».
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